Amália Rodrigues | Cuidei que tinha morrido
6 février 2014
Un fado pour aujourd’hui, 6 février 2014.
Amália Rodrigues (1920-1999) | Cuidei que tinha morrido / Pedro Homem de Mello, poème ; Alain Oulman, musique ; Amália Rodrigues, chant ; Fontes Rocha, guitare portugaise ; Pedro Leal, guitare classique. Enregistrement : Lisbonne, janvier 1969. Extrait de l’album Com que voz, EMI-V. de Carvalho, ℗1970.
Ao passar pelo ribeiro
Onde às vezes me debruço,
Fitou-me alguém corpo inteiro
Dobrado como um soluço.En longeant ce ruisseau
Sur lequel parfois je me penche
J’ai vu quelqu’un qui me fixait,
Froissé comme un sanglot.Que palidez nesse rosto
Sob o lençol de luar !
Tal e qual quem ao sol posto,
Estivesse a agonizar.Quelle pâleur sur ce visage
Sous le linceul du clair de lune !
Une pâleur d’agonisant
Mourant au crépuscule.
Aquelas pupilas baças
Acaso seriam minhas?
Meu amor quando me enlaças
Porventura as adivinhas?Ces pupilles ternes et lasses
Seraient-elles les miennes ?
Mon amour quand tu m’enlaces
Est-ce que tu les devines ?
Deram-me então, por conselho
Tirar de mim o sentido…
Mas depois vendo-me ao espelho
Cuidei que tinha morrido!On m’a conseillé d’oublier
De cesser d’y penser…
Mais un miroir alors
M’a renvoyé l’image d’un mort.
Pedro Homem de Mello (1904-1984). Cuidei que tinha morrido
Pedro Homem de Mello (1904-1984). Je me suis cru mort, traduit de Cuidei que tinha morrido par L. & L. ………
Note : dans le fado tel qu’il est chanté, les 2e et 3e strophes sont inversées, et quelques changements ont été pratiqués dans le texte :« Estivera a agonizar » au lieu de : « Estivesse a agonizar » (2e strophe du poème) ; « Pupilas negras tão lassas / Raízes iguais às minhas » au lieu de : « Aquelas pupilas baças / Acaso seriam minhas? » (3e strophe du poème).
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