Saudades do Brasil em Portugal — Vinícius, Amália
Voilà ces Saudades do Brasil em Portugal, annoncés au billet précédent. D’abord Vinícius, puis Amália.
Saudades do Brasil em Portugal / Vinícius de Moraes, chant, guitare ; Vinícius de Moraes et Homem Cristo, paroles et musique. — Extrait de : Amália Vinícius. Publié pour la première fois en 1970. Enregistré le 19 décembre 1968.
Saudades do Brasil em Portugal / Amália Rodrigues, chant ; Fontes Rocha, guitare portugaise ; Pedro Leal, guitare ; Vinícius de Moraes et Homem Cristo, paroles et musique. — Extrait de : Amália Vinícius. Publié pour la première fois en 1970. Enregistré le 19 décembre 1968.
O sal das minhas lágrimas de amor criou o mar
Que existe entre nós dois, p’ra nos unir e separarPudesse eu te dizer da dôr que dói dentro de mim
Que mói meu coração, nesta paixão que não tem fimAusência tão cruel, saudade tão fatal
Saudades do Brasil em PortugalMeu bem
Sempre que ouvires um lamento
Crescer desolador na voz do vento
Sou eu em solidão pensando em ti
Chorando todo o tempo que perdi.
Saudades do Brasil em Portugal / Vinícius de Moraes et Homem Cristo, paroles et musique.
Amália, Vinícius / Amália Rodrigues, chant ; Vinícius de Moraes, chant, guitare ; David Mourão-Ferreira, voix ; Fontes Rocha, guitare portugaise ; Pedro Leal, guitare. — Lisboa : EMI-Valentim de Carvalho, P 1970 et P 2001, cop. 2001. — Enregistré en direct, Lisbonne, maison d’Amália Rodrigues, 19 décembre 1968. — EMI 7243 5 317452 1
Trackbacks
- Amália Rodrigues et alii — Cantigas d’amigos (1971). Édition 2012 « Je pleure sans raison que je pourrais vous dire
- Alcindo de Carvalho — Saudades não as quero | Je pleure sans raison que je pourrais vous dire
- Dorival Caymmi, Amália Rodrigues, Caetano Veloso | Saudades de Itapoã | Je pleure sans raison que je pourrais vous dire
- Vingança • Amália Rodrigues (& Linda Batista, Elza Soares) | Je pleure sans raison que je pourrais vous dire
Moi, en ce moment, je vis avec Katia Guerreiro.
Depuis que je l’ai vue en concert le 27 mai à Caen (enfin Mondeville, c’est pareil).
Un concert de fado chez moi, trop de bonheur, j’ai décroché les dernières places de ce concert complet (je pense que les gens venaient peut-être plus pour l’Ensemble de Basse Normandie qui l’escortait… Mais c’était beau de voir aussi tous ces vieux portugais dans la salle, l’air un peu grave…), et je me suis retrouvée au premier rang, avec mon amoureux.
J’ai pleuré, mais alors pleuré.
Je sais pas pourquoi, mais dès que le Joaô Vega il est arrivé, il m’a bouleversé. Et aux premières notes des guitares, cristallines d’émotion, je pleurais déjà.
Et quand à la fin elle a chanté « Amor de mel, amor de fel », j’ai cru mourir, sous les sanglots. En fait, je crois que j’aurais voulu mourir en respirant cette musique, mais bon, ça, c’est moi.
Bon, elle est arrivée avec sa grande robe (elle a bien fait d’en faire une chanson, c’est vraiment toute une histoire les robes des fadistas, naô e verdade?), elle s’installe devant son micro et puis elle se plante : quelque chose d’elle s’enracine vers le sol, et elle rejette ses bras dans son dos, croise ses mains, élance son buste vers le ciel, rejette la tête en arrière, sa bouche se tord et là, miracle, (même moi qui suis danseuse, je suis sciée) un son sublime sort : elle chante.
Et moi, pétrifiée, je pleure. Je pleure parce que je retrouve (comme avec ta valse) toutes les sensations de Lisbonne, je ressens la ville, je revois les rues de la Baixa la nuit qui zigue-zaguent quand j’ai bu trop de Ginja pour faire taire un soir les tourments d’amour, et tiens, je les retrouve en sensation ces tourments, alors je sers la main de mon amoureux, enfin là celui-là, 20 ans que je le cherchais le bougre, il me sourit, il sait que je suis sensible, il est là.
Et jamais j’aurai pensé qu’Aznavour m’aurait fait chiallé un jour.
Décidément, on vit tous le même histoire à Lisboa, sa chanson j’aurai presque pu l’écrire. Que strana cidade…
Depuis j’ai acheté les disques de Katia, elle est avec moi, je passe mon temps avec ses chansons dans la tête, dans les oreilles ou sur les lèvres (là, ça craint, le fado supporte mal le yaourt, un massacre).
C’est par elle que j’ai connu « Saudades do Brasil… », mais ta version de Vinicius est incroyable…
Encore Merci.
PS : J’ai pensé à toi au concert ; un des premiers billets que j’avais lu, tu avais rencontré le chat Zambujo : j’ai fait pareil avec Katia, j’ai bafouillé avec les yeux tout gonflé, la misère.
Remarques, le Zambujo, je crois que je pourrais même pas lui parler.
Je suis trop sensible, tu l’auras compris.
Ha ha, on s’y croirait !
Pour ce qui est de pleurer dès les premières notes des guitares, nous réagissons de la même manière, c’est quasiment un réflexe. Pour moi, l’effet est à son paroxysme à l’entrée de la guitare portugaise. (Cela dit ça s’est produit au concert d’António Zambujo l’autre jour, lorsqu’il a commencé à chanter.)
Katia Guerreiro, je ne sais pas, je n’accroche pas trop. J’ai pourtant presque tous ses disques, tous même, je pense, y compris le dernier. C’est bien, mais ça ne décolle pas vraiment, cette façon de traîner sur les mots, de mettre du poids là où il faudrait lever le pied…
En fait, je pense qu’elle fait partie de ces artistes qui sont nettement meilleurs en concert que sur leurs disques. Je ne l’ai vue qu’à la tv, une fois sur la RTP qui retransmet la fête de Saint-Antoine à Lisbonne pendant toute la nuit ou presque. Et c’est vrai qu’elle a une présence et un abattage incomparables. Si je la voyais en concert je suis sûr que je me ferais avoir. Évidemment.
Elle n’a pas l’air de vouloir venir par ici… (Et donc, si tu parles d’Aznavour, c’est qu’elle a chanté Aie mourir pour toi je suppose ?)
Saudades do Brasil, oui, quelle merveille. J’avais tout ça en 33t, je n’ai quasiment plus rien [soupir]. Enfin si, j’ai les CD
Bises
Ph.
Raté. Quand elle a annonçé Aznavour, moi aussi j’ai cru qu’elle allait chanter « Aïe mourir pour toi » (il s’est pas cassé pour le titre, hein, on repompe un tube de la dame et zouh…) et ben elle a chanté « Lisboa » : vas voir (ouais, plutôt entendre…) comme tu as tous ses disques, c’est sur « Fado » (je crois que c’est le dernier, celui où elle est belle, de profil avec les boucles d’oreilles de Viana).
Et puis maintenant que j’ai entendu tes deux versions de « Saudades do Brasil… », j’aime plus celle de Katia…
Je vois ce que tu veux dire…
Mais justement -tu en parlais avec Ana Moura-, j’aime sa voix, son timbre, un peu rauque… C’est pas Dulce Pontes, la hurleuse de variétés (d’après ce que j’ai entendu d’elle, hein, peut-être j’ai écouté les mauvaises chansons d’un mauvais disque…).
Et toi, je te soupçonne de pas supporter la Mariza, hum? On sort du fado, mais j’aime bien son énergie « jazzy »…
Une dernière impression vraiment personnelle au sujet de Katia Guerreiro… Même au concert où je l’ai vénérée, et bien j’ai eu l’impression que le fado la traverse sans qu’il lui appartienne… Comme si « il » l’utilisait comme un instrument, mais qu’il ne ne vient pas d’elle… Strana sensaçaô… Mais superbe résultat quand même, allez, même si je commence à en faire le tour…
Je te la souhaite de passage dans ton Sud.
Appropposito di Sud(s), grazie tante per avermi fatto scoprire « Vuelvo al sur », magnifico.
Até jà amigo de fado…
Realmente, a letra desta cançao esta muito bem feita. A interpetaçao da. Amalia, quase consegui, a aproximar a saudade. Muito Obrigado a voçes os dois