Il faudrait revenir à Ljubljana
Gare de Ljubljana (Slovénie), 11 mai 2014
Quand je suis arrivé à Ljubljana le temps était à l’orage.
À Maribor il pleuvait un déluge et la nuit était presque tombée, il n’était pas huit heures. Je n’en ai presque rien vu, pris par ce que j’étais venu y faire.
Je ne connaissais pas ce pays. Les gens y sont très affables. Souvent ils disaient : Quand la Yougoslavie s’est désintégrée…, ou Quand la Yougoslavie existait encore, ou Du temps de la Yougoslavie, et même une fois Du temps de l’Autriche, comme si le temps avait toujours été celui de quelqu’un d’autre, comme si c’était difficile pour la Slovénie d’exister en tant qu’état indépendant, et pour les Slovènes de se penser souverains de leur territoire et maîtres de leur destin (cela on ne l’est jamais, comme on sait). Un pays de vingt ans. On entend aussi : La Slovénie est toute petite ; On est un petit pays ; Nous ne pouvons rien faire sans nous grouper avec d’autres.
Au retour j’ai pu me promener un peu, quelques heures, dans Ljubljana. Une très jolie ville, très jolie. Charmante.
L’avion partait dans l’après-midi. L’aéroport est à mi-chemin de la frontière autrichienne, juste au pied des montagnes. À peine prend-on un peu d’altitude qu’on voit sur la gauche toute la plaine du Frioul, coupée en son milieu par ce fleuve incroyablement large, le Tagliamento. On voit le golfe de Trieste et l’Istrie, les lagunes, celle de Grado et, au fond, celle de Venise. Mais on est déjà sur les Alpes, déjà en Autriche.
Ljubljana (Slovénie), 15 mai 2014
J’aime ces voyages avec vous!
Celui-ci a été vraiment très court ! Un aller-retour de boomerang.