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À la French cuisine

10 septembre 2010
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Hier j’étais à Paris, pour la seconde fois de la semaine. Je mène une vie de va-et-vient.

Paris, rue Saint-Honoré, 9 septembre 2010
Paris, rue Saint-Honoré, 9 septembre 2010

Peut-être parce que je n’y vis plus depuis longtemps, chaque fois je suis frappé par la beauté de cette ville, une des plus belles du monde j’en suis sûr. Il est impossible qu’il y en ait quantité d’autres dont le charme soit si puissant, car celui de Paris est fait de plus de deux mille ans d’une vie palpitante.

Paris, rue Mahler, 9 septembre 2010
Paris, rue Mahler, 9 septembre 2010

Cependant c’est une ville qui se trouve dans une grande détresse culinaire, je ne cesse de le constater.

L’établissement avait pourtant l’air honnête, un joli décor sans prétention, un peu à l’ancienne. J’ai pris la formule à 26 € — 26 € –, avec une salade de magret de canard à la poire et un filet de maquereau. La première consistait en une poignée de frisée généreusement arrosée d’une de ces sauces blanchâtres et douceâtres qu’on trouve dans les supermarchés tu vois ? De la salad cream, c’est ça. Avec des tranchettes de magret séché (celles du monoprix du coin) et une demi-poire fraîchement sortie de la boîte. Quant au maquereau, il est arrivé sous une carapace orangée, émergeant à peine d’une pleine assiette de crème teintée de rose saumon (la baie du mont Saint-Michel à marée haute au soleil couchant : de quoi te boucher les artères coronaires à sa seule vue), accompagné d’une mousse de légumes façon tranche napolitaine, vert, orange, beige — insipide. Pour finir, un « fondant » au chocolat qui collait à tout ce avec quoi il entrait en contact. J’ai cru mourir.

Paris, rue Saint-Merri, 9 septembre 2010
Paris, rue Saint-Merri, 9 septembre 2010

Un des aspects les plus désolants de Paris c’est qu’on s’y contente généralement de l’apparence. Mais là quand même… Ça prend peut-être avec des Américains (dont la salle était à demi pleine), des Allemands, des Scandinaves, que sais-je, mais sûrement pas avec des gens sérieux. J’avais d’ailleurs à ma gauche une table d’Espagnols qui se laissaient aller à une certaine mauvaise humeur. Mais nul Italien dans le restaurant : on ne la leur fait pas, à eux.

L. & L.

Paris, métro Bastille, 9 septembre 2010
Paris, métro Bastille, 9 septembre 2010

2 commentaires leave one →
  1. Catherine Landron permalink
    12 septembre 2010 01:22

    Parisienne exilée, je connais le problème … un remède : Les Escapades de Petitrenaud … des bistrots que l’on avait oubliés et qui sont toujours là … et d’autres qui vous font savourer en regardant l’émission …

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