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Ó meu amor marinheiro

11 Mai 2024

Voici un « fado chanson » des années 1960, qui a connu un regain d’intérêt depuis que Carminho l’a inscrit au programme de son premier album (Fado, 2009).

L’auteur de ce fado, António Campos (1934-2014), de même que son compositeur, Joaquim Pimentel (1910-1978), l’un et l’autre fadistes, originaires du Nord du Portugal, ont accompli l’essentiel de leurs carrières respectives au Brésil. Le premier enregistrement de Ó meu amor marinheiro a été publié en 1967 par Adélia Pedrosa (née en 1941), elle aussi installée au Brésil.

Adélia Pedrosa (née en 1941)Ó meu amor marinheiro. António Campos, paroles ; Joaquim Pimentel, musique.
Adélia Pedrosa, chant ; Jorge Fontes, guitare portugaise ; José Maria Nóbrega, guitare.
Extrait du disque 45 t Tema para um fado ; Minha guitarra querida ; Ó meu amor marinheiro ; …. Portugal, FF, ℗ 1967.

Tenho ciúme das verdes ondas do mar
Que teimam em querer beijar
teu corpo erguido às marés.

Je suis jalouse des vertes vagues de la mer
Obstinées dans leur désir
De ton corps dressé face aux marées.
Tenho ciúme do vento que me atraiçoa
Que vem beijar-te na proa
E morre pelo convés.

Je suis jalouse du vent qui me trahit :
À la proue il pose sur toi ses baisers
Puis s’en va mourir sur le pont.
Tenho ciúme do luar da lua cheia
Que no teu corpo se enleia
Para contigo ir bailar.

Je suis jalouse de l’éclat de la pleine lune
Qui enlace ton corps
Pour t’emmener danser.
Tenho ciúme das ondas que se levantam
E das sereias que cantam
Que cantam p’ra te encantar.

Je suis jalouse des vagues qui se lèvent
Et des sirènes qui chantent
Qui chantent pour t’enchanter.
Ó meu amor marinheiro
Oh dono dos meus anelos
Não deixes que à noite a lua
Roube a côr aos teus cabelos.

Oh mon marin mon amour
Maître de mes désirs brûlants
Ne laisse pas la lune cette nuit
Dérober la couleur de tes cheveux.
Não olhes para as estrelas
Porque elas podem roubar
O verde que há nos teus olhos
Teus olhos da cor do mar.

Ne regarde pas les étoiles
Car elles pourraient voler
Ce vert que tu as dans les yeux
Dans tes yeux couleur de mer.

António Campos (1934-2014). Ó meu amor marinheiro (années 1960, pas après 1967). António Campos (1934-2014). Oh mon marin mon amour, traduit de : Ó meu amor marinheiro (années 1960, pas après 1967) par L. & L.

La sobriété de l’interprétation convient bien à cette belle mélodie qui se suffit à elle-même. Autre belle version de Ó meu amor marinheiro : celle de Saudade dos Santos (1939-2015) — malheureusement accompagnée par un orchestre de variété —, à qui plusieurs sources attribuent la création de la chanson. Toujours est-il que son enregistrement, paru en 1968, est postérieur à celui d’Adélia Pedrosa.

Saudade dos Santos (1939-2015)Ó meu amor marinheiro. António Campos, paroles ; Joaquim Pimentel, musique.
Saudade dos Santos, chant ; accompagnement d’orchestre ; Rocha Oliveira, direction.
Extrait du disque 45 t Ó meu amor marinheiro / Saudade dos Santos. Portugal, Discos Estúdio, ℗ 1968.

Le dernier enregistrement en date de Ó meu amor marinheiro est l’œuvre d’un duo français, voix et guitare classique, dont le répertoire est constitué principalement (mais non exclusivement) de chansons des pays lusophones. Le fado y trouve sa place, ainsi que l’annonce le titre de leur premier album, à paraître le 4 juin prochain : Valeu a pena, d’après un fado célèbre du répertoire de Maria da Fé. Ó meu amor marinheiro en est le premier extrait divulgué.

Chloé Breillot & Pierrick HardyMeu amor marinheiro. António Campos, paroles ; Joaquim Pimentel, musique.
Chloé Breillot, chant ; Pierrick Hardy, guitare.
Extrait de l’album Valeu a pena / Chloé Breillot & Pierrick Hardy. France, ℗ 2024.

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