José Afonso • Senhor poeta
José Afonso (1929-1987) • Senhor poeta. Manuel Alegre & António Barahona, paroles ; José Afonso, musique.
José Afonso, chant ; Rui Pato, guitare.
Enregistrement : Coimbra (Portugal), Mosteiro de São Jorge de Milreus (Escola Universitária Vasco da Gama).
Première publication : disque 45 t Menino de oiro ; Tenho barcos, tenho remos ; No lago do breu ; Senhor poeta / Dr. José Afonso. Portugal, Discos Rapsódia, ℗ 1962.
………
C’est un enregistrement de la première partie de la carrière de José Afonso. Il n’avait encore à son catalogue que quelques disques 78 tours et un ou deux 45 tours, sur lesquels il était présenté comme « Dr. José Afonso ».
Senhor poeta (« Monsieur le poète ») est construit sur un quatrain de Manuel Alegre extrait de sa Trova do amor lusíada, auquel répondent deux huitains de António Barahona da Fonseca, un peu sur le modèle des poèmes anciens constitués d’un « mote » et d’une « glosa » (l’équivalent, en musique, de « thème » et « variations ») — si ce n’est que, dans le cas présent, les vers du « mote » ne sont aucunement repris dans la « glosa », ce qui est de rigueur.
(On reconnaît dans les vers de Manuel Alegre le début de Meu amor é marinheiro, constitué d’un choix de quatrains de Trova do amor lusíada mis en musique par Alain Oulman pour Amália Rodrigues.)
………
Meu amor é marinheiro
E mora no alto mar
Seus braços são como o vento
Ninguém os pode amarrar
Mon amour est un marin,
Il demeure en haute mer ;
Ses bras sont comme le vent,
Nul ne peut les amarrer.
Senhor poeta
Vamos dançar
Caem cometas
No alto mar
Cavalgam zebras
Voam duendes
Atiram pedras
Arrancam dentes
Monsieur le poète,
Allons danser.
Il tombe des comètes
En haute mer.
Des zèbres caracolent,
Des lutins volent,
Ils lancent des pierres,
Ils arrachent des dents.
Senhor poeta
Vamos dançar
Caem cometas
No alto mar
Soltam-se as velas
Vamos largar
Caem cometas
No alto mar
Monsieur le poète,
Allons danser.
Il tombe des comètes
En haute mer.
On hisse les voiles,
On appareille.
Il tombe des comètes
En haute mer.
… … Manuel Alegre (né en 1936) & António Barahona da Fonseca (né en 1939). Senhor poeta (1962). Manuel Alegre (né en 1936) & António Barahona da Fonseca (né en 1939). Monsieur le poète, traduit de : Senhor poeta (1962) par L. & L.
………
Évaluez ceci :
Partager / Share this:
- Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) E-mail
- Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Imprimer
- Plus
- Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
- Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tumblr
- Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
- Cliquez pour partager sur Reddit(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Reddit
Sur le même thème
Répondre à L. & L. Annuler la réponse.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.


J’aime beaucoup Zéca Afonso et cette chanson en particulier.
Pour la traduction, ne pensez-vous pas que le sujet de « Atiram pedras, arrancam dentes » soient les « duendes » ? C’est ce que j’avais lu spontanément.
J’ai balancé entre les deux interprétations, je dois dire. J’ai finalement penché pour celle-ci parce qu’il fallait bien en choisir une et en me disant que je commettais peut-être un contre-sens. Ça vous semble évident ?
Vu qu’il y a un sujet au pluriel juste avant, et qu’en plus le duende est plutôt réputé pour être maléfique, je pense mon hypothèse plus vraisemblable.
Je crois par ailleurs que pour exprimer un « on » ici il serait plus correct d’utiliser une tournure pronominale (du genre « atira-se pedras », cf plus loin « soltam-se as velas »).
Mais vous êtes bien sûr libre de traduire le texte comme vous l’entendez !
Figurez-vous que je me suis réveillé ce matin en pensant à cette traduction ! Je vais suivre votre avis. (Cela dit, les deux vers Soltam-se as velas / Vamos largar ont été ajoutés par José Afonso lui-même, avec l’accord de Barahona.)
Reste alors « Cavalgam zebras » (en fait, c’est à cause de ce vers-là que j’avais choisi une tournure impersonnelle pour les deux derniers).
Oui mais justement, c’est une fausse symétrie : « Cavalgam zebras » est juste une inversion sujet / verbe, alors que dans « arrancam pedras », « pedras est bien l’objet.
Mais trève de grammaire. Bon après-midi à vous !