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La chanson du dimanche [8]

30 janvier 2022

Elle nous vient de la Hongrie et de l’année 1967, si lointaines l’une et l’autre… Le « rideau de fer » qui court à travers l’Europe est dûment cadenassé, mais de part et d’autre : on chante. En témoigne le « Festival de la chanson de danse » organisé par la télévision hongroise depuis 1966, l’année même de la construction de la portion austro-hongroise dudit « rideau de fer ».

Szécsi Pál (1944-1974)Csak egy tánc volt. Varga Kálmán, paroles ; Vadas Tamás, musique.
Szécsi Pál, chant ; Magyar Rádió És Televízió Tánczenekara, orchestre.
Vidéo :
Extrait de l’émission : Táncdalfesztivál 1967 Döntő [Finale du Festival de la chanson de danse 1967]. Production : Hongrie, Magyar Televízió, 1967.

C’est le moment de la remise des prix et la chanson Csak egy tánc volt (« C’était juste une danse ») en a obtenu un, à la joie éclatante de son compositeur et de son auteur, deux jeunes hommes, l’un brun, l’autre très blond, ravissants : assis à l’orchestre, le premier entoure de son bras les épaules de l’autre, les deux visages se rapprochent, on dirait deux amoureux, ils vont s’embrasser, croit-on.

Le chanteur, Pál Szécsi, ou Szécsi Pál selon la mode hongroise, est devenu célèbre ce soir-là. Jusque alors il a vécu une vie tourmentée : son père, mort en 1945 alors qu’il n’a pas un an ; l’enfant confié par sa mère à une famille d’accueil, avec son frère et sa sœur — cette mère qui s’enfuit aux États-Unis lors de l’insurrection de Budapest en 1956, abandonnant sur place les deux garçons, traînant leur sœur jusqu’à Vienne et la laissant là, à la gare. Le succès considérable et durable de Pál n’empêchera pas son suicide peu après son trentième anniversaire.

Csak egy tánc volt, mit tőled kértem én,
Azután ment minden könnyedén,
Együtt mentünk haza az úton,
És a többit nem tudom.

Csak egy csók volt, boldog pillanat,
Amit loptam kaputok alatt.
Többször mondtad: – És most búcsúzom.
És a többit nem tudom.

Nyílt a kapu, ki várt reád?
Nem volt az más, csak a mamád.
Rád is mordult: – Gyere be,
Többé nem engedlek el vele!

Csak egy tánc volt, mit tőled kértem én,
De már több kell, maradj az enyém!
Meg is kérem a kezed ezúton,
És a többit nem tudom.

Nyílt a kapu, ki várt reád?
Nem volt az más, csak a mamád.
Rád is mordult: – Gyere be,
Többé nem engedlek el vele!

Csak egy tánc volt, mit tőled kértem én,
De már több kell, maradj az enyém!
Meg is kérem a kezed ezúton,
És a többit nem tudom.
Varga Kálmán. Csak egy tánc volt (1967).

2 commentaires leave one →
  1. Mireille permalink
    30 janvier 2022 12:47

    Je me demande pourquoi le type sinistre à côté des auteurs a été cadré ? Un dignitaire du parti ?

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