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C’est un garçon !

25 décembre 2020

Fréhel (1891-1951)C’est un mâle. Charlys (Charles André Cachan), paroles & musique.
Fréhel, chant ; accompagnement d’orchestre ; [Roger Guttinguer, direction*]. Enregistrement : décembre 1933.
Première publication : France, 1933.
*D’après la notice Wikipédia consacrée à Fréhel.

Y’a des tas d’gonzesses qui font les bégueules
Aussitôt qu’un homme veut les approcher.
Il leur faut des compartiments dames seules,
Elles ont trop peur d’avaler la fumée.
Mais moi qui n’suis pas aussi chicandière,
J’ai mon vrai de vrai, un homme affranchi.
Avec lui, pas besoin de faire des manières,
On s’a dans la peau et ça nous suffit.

C’est pas une demi-portion,
Une galette, un avorton,
Lui c’est un mâle.
J’aime son nez tout écrasé,
Sa mâchoire en or plombé,
Dans son teint pâle.
Il peut me filer des coups,
Il peut me piquer mes sous,
Sans que je râle.
Il a des gros biscoteaux,
Et c’est lui qu’j’ai dans la peau,
C’est le mâle qu’il me faut.

Il m’arrive parfois quelques aventures,
J’ai connu des hommes dans tous les milieux.
Je suis un peu curieuse de nature,
Mais c’est encore lui, lui que j’aime le mieux.
Il n’est pas rasé, tout son poil m’arrache,
Et quand il m’embrasse, il sent le tabac.
Oui mais il m’fait des tas d’machines qu’attachent,
Et je suis pâmée quand j’suis dans ses bras.

C’est pas une demi-portion,
Une galette, un avorton,
Lui c’est un mâle.
J’aime son nez tout écrasé,
Sa mâchoire en or plombé,
Dans son teint pâle.
Il peut me filer des coups,
Il peut me piquer mes sous,
Sans que je râle.
Il a des gros biscoteaux,
Et c’est lui l’roi des costauds,
C’est le mâle qu’il me faut.

Quand mon homme emballe une poule du grand monde,
S’il a du pétard avec le bourgeois,
Pour tirer son couteau de sa profonde,
C’est lui qu’est l’premier, lui qui a la loi.
Il a l’estomac avec un tatouage,
Sous c’tatouage un point d’interrogation,
Ça lui permettra, car il est volage,
De faire lui aussi un peu d’aviation.

C’est pas une demi-portion,
Une galette, un avorton,
Lui c’est un mâle.
J’aime son nez tout écrasé,
Sa cicatrice étalée,
Dans son teint pâle.
Il peut me filer des coups,
Il peut me piquer mes sous,
Sans que je râle.
Il a des gros biscoteaux,
Mais c’est lui l’roi des barbots,
C’est le mâle qu’il me faut.

Charlys (1896-1955), pseudonyme de Charles André Cachan. C’est un mâle (1933).

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