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Verdes anos • Carlos Paredes et alii

15 mai 2020

Paulo Rocha (1935-2012). Os verdes anos (1963). Affiche.
Affiche du film Os verdes anos (1963), de Paulo Rocha (1935-2012).

Os verdes anos (1963). Extrait. Paulo Rocha, réalisation ; Nuno Bragança, Paulo Rocha, scénario ; Rui Gomes (Júlio), Isabel Ruth (Ilda), Ruy Furtado (Raul)…, acteurs ; Carlos Paredes, musique. Portugal, 1963.
Chanson :
Verdes anos. Poème de Pedro Tamen ; Carlos Paredes, musique.
Teresa Paula Brito, chant ; Jorge Machado, piano.

Os verdes anos (titre français : « Les vertes années ») est un film portugais de Paulo Rocha (1935-2012). Sorti en 1963, il est considéré comme l’une des œuvres fondatrices du Novo cinema, le « Nouveau cinéma » portugais apparu en pleine dictature salazariste.

Le film est parcouru par un thème musical, resté célèbre, du grand guitariste de Coimbra Carlos Paredes. On en entend dans le film deux versions. La plus connue est celle exécutée par le compositeur lui-même à la guitare portugaise, accompagné de Fernando Alvim à la guitare classique :

Carlos Paredes (1925-2004)Canção Verdes anos. Carlos Paredes, musique.
Carlos Paredes, guitare portugaise ; Fernando Alvim, guitare.
Enregistrement : Paço d’Arcos (Portugal), studios Valentim de Carvalho.
Extrait de l’album Guitarra portuguesa / Carlos Paredes. Portugal, ℗ 1967.

L’autre est celle, chantée sur un poème de Pedro Tamen (né en 1934), entendue dans l’extrait du film qui figure au début de ce billet. Elle est interprétée par la chanteuse Teresa Paula Brito (1944-2003).

Cette splendide chanson a connu ensuite nombre de reprises (dont une, inédite mais trouvable sur l’Internet, enregistrée trop tard par Amália Rodrigues dans les années 1990 avec accompagnement d’orchestre). En voici trois autres : un nouvel enregistrement studio réalisé en 1968 par Teresa Paula Brito, une version pour quatuor à cordes par le Kronos Quartet, et enfin l’interprétation qu’en a réalisée Mísia en 2003 dans son surprenant album Canto tout entier dédié à des compositions de Carlos Paredes.

Teresa Paula Brito (1944-2003)Canção Verdes anos. Poème de Pedro Tamen ; Carlos Paredes, musique.
Fernando Alvim, guitare ; Raul Paredes, contrebasse.
Extrait du disque 45t Canções para fim de noite / Teresa Paula Brito. Portugal, ℗ 1968.

Carlos Paredes (1925-2004)Canção Verdes anos. Carlos Paredes, musique ; Osvaldo Golijov, arrangement.
Kronos Quartet, quatuor à cordes (David Harrington, John Sherba, violon ; Hank Dutt, alto ; Jennifer Culp, violoncelle).
Enregistrement : Nicasio (Californie, États-Unis), Skywalker Sound, mars-septembre 1999.
Extrait de l’album Kronos Caravan / Kronos Quartet. Canada, ℗ 2000.

MísiaVerdes anos. Poème de Pedro Tamen ; Carlos Paredes, musique.
Mísia, chant ; Quintette à cordes de la Camerata de Bourgogne (Jean-François Corvaisier, 1er violon ; Alain Pélissier, Valérie Pélissier, alto ; Laurent Lagarde, violoncelle ; Pierre Sylvan, contrebasse) ; José Manuel Neto, guitare portugaise ; Carlos Manuel Proença, guitare ; Manuel Rocha, violon ; Henri Agnel, arrangement et direction musicale.
Enregistrement : Waimes (Belgique), studio Gam, juin 2003.
Extrait de l’album Canto / Mísia. France, ℗ 2003.


Era o amor
que chegava e partia:
estarmos os dois
era um calor
que arrefecia
sem antes nem depois…
Era um segredo
sem ninguém para ouvir:
eram enganos
e era um medo,
a morte a rir
nos nossos verdes anos…

C’était l’amour
qui venait et partait :
être ensemble
était une chaleur
qui refroidissait,
sans passé ni futur…
C’était un secret
sans personne à qui le confier :
c’était un leurre,
c’était une peur,
c’était la mort qui riait
dans nos vertes années…

*Teus olhos não eram paz,
não eram consolação.
O amor que o tempo traz
o tempo o leva na mão.

Tes yeux n’étaient ni paix
ni consolation.
L’amour qu’apporte le temps,
la main du temps le reprend.

*Foi o tempo que secou
a flor que ainda não era.
Como o Outono chegou
no lugar da Primavera!

C’est le temps qui a fané
la fleur qui restait à éclore.
Comme l’automne est venu
au lieu du printemps !

No nosso sangue corria
um vento de sermos sós.
Nascia a noite e era dia,
e o dia acabava em nós…

Dans notre sang courait
un vent de solitude.
La tombée de la nuit était naissance du jour
et le jour finissait en nous…

*O que em nós mal começava
não teve nome de vida:
era um beijo que se dava
numa boca já perdida.

Ce qui en nous commençait à peine
n’était pas la vie :
c’était un baiser donné
à une bouche déjà perdue.
Pedro Tamen (né en 1934). Verdes anos (1963).
* Couplets non chantés.
Pedro Tamen (né en 1934). Vertes années, trad. par L. & L. de Verdes anos (1963).

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