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Lula Pena | Fria claridade

1 mai 2014

Lula Pena | Fria claridade. Pedro Homem de Mello, paroles ; José Marques do Amaral, musique ; Lula Pena, chant & guitare. En guise de coda : un couplet de El payador perseguido, de Atahualpa Yupanqui.
Captation : récital Lula Pena per i Lampi di Musicamorfosi, Villa Tittoni Traversi, Desio (Lombardie), Italie, 23 février 2014.

Esprit du fado es-tu là ? Un coup pour oui.
Toc.
Esprit es-tu là ? Un coup pour oui.
Toc.

Interrogations absolument vaines en vérité. Il suffit de dire ce nom : Lula Pena.

La captation a été réalisée lors du récital donné par la singulière artiste à la villa Tittoni Traversi à Desio, près de Milan, en février dernier. Le moment est probablement la fin du spectacle, il s’agit d’un bis je dirais. Le morceau est Fria claridade, un fado du répertoire d’Amália Rodrigues : la vision fulgurante de deux yeux sublimes dans la ville hostile et inconnue, baignée d’une « froide clarté », deux yeux qui s’éloignent, peut-être indifférents.

Voir le billet : Amália Rodrigues, Pedro Homem de Mello — Fria claridade

Cependant, là où le poème dit ninguém me conhecia (« personne ne me connaissait ») Lula, à la dernière strophe, chante ninguém nos conhecia (« personne ne nous connaissait »), ce qui en modifie totalement la perspective.

En guise de coda, fidèle à sa pratique du collage et à son goût pour l’œuvre du grand Atahualpa Yupanqui, Lula Pena articule au fado une strophe d’un long poème de ce dernier, El payador perseguido. Achevant par un ¡por favor! à la manière de Mercedes Sosa.

No meio da claridade
Daquele tão triste dia
Grande, grande era a cidade
E ninguém me conhecia
Au cœur de la clarté
De cette si triste journée
Grande grande était la ville
Et personne qui me connaisse
Então passaram por mim
Dois olhos lindos, depois
Julguei sonhar, vendo enfim
Dois olhos, como há só dois
Alors me traversèrent
Deux yeux profonds et beaux
J’ai cru rêver les avoir vus
Ces yeux incomparables
Em todos os meus sentidos
Tive presságios de adeus
E aqueles olhos tão lindos
Afastaram-se dos meus
J’ai perçu de tout mon être
Les présages de l’adieu
Et ces yeux si beaux
Se sont éloignés des miens
Acordei, a claridade
Fez-se maior e mais fria
Grande, grande era a cidade
E ninguém me [nos] conhecia
Le rêve passé, la clarté
S’est faite plus vive et plus froide
Grande grande était la ville
Et personne qui me [nous] connaisse
Pedro Homem de Mello (1904-1983). Fria claridade.
Pedro Homem de Mello (1904-1983). Froide clarté, traduit de Fria claridade par L. & L.

En el trance [arte] de elegir
que mire el hombre p’adentro,
ande se hacen los encuentros
de pensares y sentires.
Después… que tire ande tire,
con la conciencia por centro.

Atahualpa Yupanqui (1908-1992). El payador perseguido.
Source : http://sreyes.org/old/atacancionero.htm#26

2 commentaires leave one →
  1. Pierre Simony permalink
    1 mai 2014 19:16

    Muito obrigado…

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