Saluti a tutti, e baci ai più belli
On n’imagine pas à quel point il faisait chaud dans ces villes-là, Vicence, Vérone, Parme etc. À se traîner. À souffrir le martyre. Le sang comme alourdi de mercure et de gravier, de vase et d’algues vertes. Je crois que le pire c’était à Vicence. À la librairie on nous avait indiqué un hôtel (« c’est là qu’on envoie nos auteurs, c’est en centre ville et pas trop cher »). C’était en centre ville oui. Pas de clim ; même fenêtres ouvertes il faisait une température d’étuve et on n’échappait ni au vacarme ni à de cruelles piqûres d’insectes (pas des moustiques, autre chose).
C’est joli Vicence. Lorsqu’on y vient, c’est souvent pour le Teatro olimpico du Palladio (spectaculaire en effet, mais on ne peut pas accéder à la scène ni aux coulisses, alors qu’y déambulaient deux ou trois hommes qu’y s’y trouvaient à titre professionnel, ils passaient dans le décor, sortaient de scène, réapparaissaient ad libitum, ce qui rendait l’interdiction plus frustrante encore). On visite aussi des villas palladiennes renommées, qui se trouvent un peu au sud de la ville, dans la campagne. (Quelle chaleur là-bas aussi !)
Voici un détail étonnant quant à Vicence : défaut de beaux hommes. C’est un fait unique en Italie, et d’autant plus remarquable. Je ne sais pas comment expliquer cela. Tous partis à la plage ? Levés tôt et affairés dans leurs commerces, leurs entreprises, leurs banques ? Mais le soir quand même, pourquoi n’apparaissent-ils pas ? D’ailleurs, les hommes quelconques et les hommes laids devraient être dans le même cas, or ceux-là on les voit, même en plein jour. Tous partis à la plage alors, les plus beaux.
Ou bien c’est que Vicence en est privée.
Musica Nuda. Sentieri, strade, saluti / Petra Magoni, Alfonso De Pietro, paroles et musique ; Petra Magoni, chant ; Ferruccio Spinetti, contrebasse. Captation : Bologne (Italie), 11 juin 2012.
Vediamo forse la scia del passante,
coi nostri occhi imprecisi e disattenti?
Solo navi ed aerei ci permettono
di renderci conto percettibilmente
del movimento in sé
e della sua collocazione
nello spazio e nella materia.
Saluti a tutti, e baci ai più belli!
Petra magoni, Alfonso De Pietro. Sentieri, strade, saluti (2011), extrait.Peut-être voyons-nous le sillage du passant,
de nos yeux imprécis et inattentifs ?
Seuls, navires et avions nous permettent
de nous rendre compte de manière perceptible
du mouvement en soi
et de sa position
dans l’espace et dans la matière.
Salut à tous, et des baisers pour les plus beaux !
Petra magoni, Alfonso De Pietro. Sentieri, strade, saluti (2011), extrait. Traduction L. & L.
L. & L.
Mystère… mais Petra… lei canta e incanta sempre… e Ferruccio è un grande pure lui!
Li adoro. Questo brano è tratto dal indispensabile album Complici — ma questo lo sai, sicuramente
Mi sono soltanto rifiutato di prendere il « live » ma tutti gli altri, dal primo…
Anche l’ultimo? Mi piace un po’ di meno…
Certo… anche a loro…