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Sílvia Pérez Cruz — Lágrima (Amália)

14 février 2013

Tous les jours, au moins quelques minutes de la voix de Sílvia Pérez Cruz, musicienne catalane et chanteuse ibérique, capable de chanter (et d’écrire) dans les différentes langues de la péninsule. Les langues romanes du moins.

Amália Rodrigues se prévalait de cette même appartenance à cette sorte de sous-continent qui rassemble tous les pays transpyrénéens. Et c’est la Lágrima d’Amália qu’interprète ici Sílvia Pérez Cruz, accompagnée par son complice le guitariste Toti Soler. La vidéo est malheureusement d’une médiocre qualité technique.

Sílvia Pérez Cruz & Toti Soler. Lágrima / Amália Rodrigues, paroles ; Carlos Gonçalves, musique ; Sílvia Pérez Cruz, chant ; Toti Soler, guitare. Captation : Festival de Música de Cardedeu (Catalogne), 18 mars 2011.

En gris : les passages omis.

Cheia de penas
Cheia de penas me deito
E com mais penas
Com mais penas me levanto.
J’ai le cœur en peine
Lorsque je me couche
Et plus encore
Lorsque je me lève.
No meu peito
Já me ficou no meu peito
Este jeito
O jeito de te querer tanto.
Car en moi
Car en moi s’est fichée
Cette obsession
Cette obsession de toi.
Desespero
Tenho por meu desespero
Dentro de mim
Dentro de mim um castigo.
Désespoir
J’ai pour mon désespoir
En moi
En moi une malédiction.
Não te quero
Eu digo que não te quero
E de noite
De noite sonho contigo.
Je ne t’aime pas
Je dis que je ne t’aime pas
Mais la nuit
Mes rêves sont pleins de toi.
Se considero
Que um dia hei-de morrer
No desespero
Que tenho de te não ver.
Lorsque je pense
Qu’un jour je mourrai
Dans le désespoir
De ne jamais te voir.
Estendo o meu xaile
Estendo o meu xaile no chão
Estendo o meu xaile
E deixo-me adormecer.
J’étends mon châle
J’étends mon châle sur le sol
J’étends mon châle
Et j’attends le sommeil.
Se eu soubesse
Se eu soubesse que morrendo
Tu me havias
Tu me havias de chorar
Si je savais
Si j’étais certaine qu’à ma mort
Tu verserais
Tu verserais pour moi.
Uma lágrima
Por uma lágrima
Por uma lágrima tua
Que alegria me deixaria matar.
Une larme,
Pour une larme
Pour une larme de toi
Avec quel bonheur je me laisserais tuer !
Amália Rodrigues (1920-1999). Lágrima (1983). Amália Rodrigues (1920-1999). Lágrima (1983). Traduction L. & L.

L. & L.

3 commentaires leave one →
  1. paoafo permalink
    14 février 2013 23:53

    Merci…
    C’est si beau…
    Et je comprends si bien ce dont tu parles…
    Je viens du Tras-os-Montes, je suis prof d’espagnol et quand j’entends le catalan, c’est une mélodie parfaitement familière et charnelle, des accents évidents à mes oreilles et lointains que séparent le temps et la géographie…
    Il y a des Espagnes et parmi elles, le Portugal… je l’écris au risque de me faire assassiner par certains, c’est pourtant ce que je ressens « hondamente ».

    • 15 février 2013 00:18

      C’est aussi ce que dit Lobo Antunes (en substance) dans son livre d’entretiens avec cette journaliste espagnole, María Luísa Blanco.
      Mais c’est intéressant ce que tu dis — toi portugaise — de la familiarité que tu ressens à l’écoute du catalan. C’est une proximité qu’on ressent même si (comme moi) on n’est ni portugais ni catalan. Mais certainement pas de la même manière.

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  1. Sílvia Pérez Cruz & Toti Soler — Paraules d´amor | Je pleure sans raison que je pourrais vous dire

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