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Νένα Βενετσάνου [Néna Venetsánou] — Πρωινό τσιγάρο [Proinó tsigáro]

8 mai 2010

Νένα Βενετσάνου [Néna Venetsánou]

Honneur à la Grèce. Si elle n’avait pas existé, si elle n’existait pas, que serions-nous ? De toutes façons il y a longtemps que je voulais faire entrer Néna Venetsánou ici. Une voix splendide. J’ai assisté il y a quelques années à un concert qu’elle donnait à Aigues-Mortes, c’était en juillet je crois, en plein air : une de ces soirées dont on se souvient, prolongée jusqu’à la nuit close.

Elle parle parfaitement le français, elle a fait une partie de ses études universitaires ici. Elle y a travaillé le chant auprès de la grande cantatrice Irma Kolassi — sa compatriote, mais la nôtre aussi puisqu’elle s’est établie en France il y a bien longtemps (née en 1918, elle est toujours en vie aujourd’hui*).

La chanson s’appelle Πρωινό τσιγάρο [Proinó tsigáro], en français Cigarette du matin.

Νένα Βενετσιάνου

Πρωινό τσιγάρο [Proinó tsigáro] / Νένα Βενετσάνου [Néna Venetsánou], chant ; Νότης Μαυρουδής [Nótis Mavroudís], musique, guitare ; Άλκης Αλκαίος [Àlkis Alkaíos], paroles.

Χαράζει η μέρα και η πόλη έχει ρεπό,
στη γειτονιά μας καπνίζει ένα φουγάρο,
κι εγώ σε ζητάω σαν πρωινό τσιγάρο
και σαν καφέ πικρό, και σαν καφέ πικρό.

Άδειοι οι δρόμοι, δεν φάνηκε ψυχή,
και το φεγγάρι μόλις χάθηκε στη δύση,
κι εγώ σε γυρεύω σα μοιραία λύση
και σαν ανατολή, και σαν ανατολή.

Βγήκε ο ήλιος, το ράδιο διαπασών,
μ’ ένα χασάπικο που κλαίει για κάποιον Τάσο,
κι εγώ σε ποντάρω κι ύστερα πάω πάσο
σ’ ένα καρέ τυφλών, σ’ ένα καρέ τυφλών.

Πρωινό τσιγάρο [Proinó tsigáro] / Νότης Μαυρουδής [Nótis Mavroudís], musique ; Άλκης Αλκαίος [Àlkis Alkaíos], paroles.

Le jour se lève et la ville est en congé
Dans notre quartier, une cheminée fume
Et moi je te réclame comme une cigarette matinale
Et comme un café amer, et comme un café amer

Les rues sont vides, pas une âme
Et la lune vient de disparaître à l’Ouest
Et moi je te cherche comme une solution fatidique
Et comme l’aube, et comme l’aube

Le soleil s’est levé, la radio à plein volume
Beugle un « hasapiko » qui pleure pour un certain Tasos
Et moi je te mets en jeu et puis je passe
Dans une partie d’aveugles, dans une partie d’aveugles

Traduction d’après le site http://www.stixoi.info. Révision : 23 juin 2011 grâce à l’aide de « Der Wanderer »

La traduction m’a l’air un peu bancale, notamment dans la dernière strophe. Ce n’est pas que j’aie la moindre compétence en grec moderne, c’est juste que je trouve au texte français une drôle de tournure. Je l’ai un peu retapé en m’aidant des traductions italienne et anglaise que fournit aussi le site.

L. & L.

* Irma Kolassi est décédée le 27 mars 2012, près de 2 ans après la rédaction de ce billet (source : Bibliothèque nationale de France).

6 commentaires leave one →
  1. derwanderer permalink
    13 juin 2011 22:35

    Hé bien, la magie de la blogosphère… Voilà qu’en cherchant savoir plus sur « Le Rapaz Da Camisola Verde », je tombe sur votre interrésantissime et touchant blog. Et sur la lumineuse et lunaire Nena, sans doute ma chanteuse grecque contemporaine préférée. Je profite donc, sans une once de cuistrerie, pour corriger quelque peu la bonne -rassurez-vous!- traduction. C’est vous, d’ailleurs, qui suspectiez, à juste titre, que quelque chose clochait dans la dernière strophe:

    Le « carré » dont il est question est, tout simplement, une TABLE, UNE PARTIE, DE JEU. D’origine française, bien entendu, le terme est courrant en grec moderne, même si on joue à plus que 4, à condition que le jeu en question soit de cartes et à argent. « Tυφλών » signifie, tout simplement, « d’aveugles ».

    Et moi je TE mise et puis je passe (encore plus cruel que « je mise sur toi »)
    Dans un carré (une partie) d’aveugles.

    Je corrigerais également, afin que tout soit parfait, le « repos » de la première strophe et l’ « Orient » de la deuxième:
    Le terme « repos », encore une fois français, s’utilise pour « congé » et « ανατολή », avec « α » est l’ AUBE et non pas l’Orient ou l’Est (même mot mais, franchement, malgré la lune qui s’est eteinte à l’Ouest, « Orient » ici ne fait pas de sens.)

    Le jour se lève et la ville est en congé
    Et comme l’aube et comme l’aube

    SUPERBE BLOG. J’Y RETOURNERAI TRES SOUVENT. OBRIGADO.

    • lili-et-lulu permalink*
      20 juin 2011 17:50

      Bonjour,

      merci beaucoup pour vos deux commentaires si détaillés.

      J’y répondrai dans la semaine de manière plus approfondie. Merci encore.

    • lili-et-lulu permalink*
      23 juin 2011 19:36

      Voilà, les corrections sont faites pour ce billet-là. Merci encore !

    • 31 juillet 2011 10:07

      J’ai si longtemps cherché une bonne traduction pour cette chanson! Il me tracassait, ce ‘carre tyflwn’; je le savais un jeu, mais pas exactement quoi. Et l’aube. Et ‘je te mise’ – voilà que tout est en place, le puzzle maintenant parfait! En guise de remerciement: connaissez-vous ‘modas alentejanas’, par Zambujo? (Fui colher uma romã et Gota de água). Bem-haja!

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