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Une eau que la peine a salée

27 février 2021

Les larmes quelquefois montent aux yeux
comme d’une source,
elles sont de la brume sur des lacs,
un trouble du jour intérieur,
une eau que la peine a salée.

La seule grâce à demander aux dieux lointains,
aux dieux muets, aveugles, détournés,
à ces fuyards,
ne serait-elle pas que toute larme répandue
sur le visage proche
dans l’invisible terre fît germer
un blé inépuisable ?
Philippe Jaccottet (1925-2021). Extrait de : À la lumière de l’hiver (1977). Dans : L’encre serait de l’ombre : notes, proses et poèmes choisis par l’auteur (1946-2008) / Philippe Jaccottet. Gallimard, 2011. (Poésie ; 470). ISBN 978-2-07-044145-7. Page 279.

Amália Rodrigues (1920-1999)Lágrima. Amália Rodrigues, paroles ; Carlos Gonçalves, musique.
Amália Rodrigues, chant ; José Fontes Rocha & Carlos Gonçalves, guitare portugaise ; Jorge Fernando, guitare ; Joel Pina, basse acoustique.
Enregistrement : Paço d’Arcos (Portugal), studios Valentim de Carvalho, entre octobre 1982 et mai 1983. Portugal : Edições Valentim de Carvalho, ℗ 1983.

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