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Le Mékong partout

26 mars 2020

Marguerite Duras, elle, avait ses petites bottines de quatre centimètres, tout de même, de hauteur. Elle ne marchait pas beaucoup, sauf à Trouville parfois. Elle s’intéressait aux mouettes, comme à tout. « Tu vois, ces bâtons dans l’eau, c’est le Mékong. » « Tu vois, cette avenue, Pierre-Ier-de-Serbie, c’est le Mékong. » Elle voyait le Mékong partout.
Bulle Ogier, avec Anne Diatkine. J’ai oublié (2019). Éditions du Seuil, impr. 2019, ISBN 978-2-02-141722-7. Pages 41-42.

Nous ne marchons plus beaucoup nous non plus. Nous disons que telle partie de la promenade, jusqu’au banc, c’est le Mékong. La suivante, jusqu’au pont de la rocade, le Gange. Puis nous rebroussons chemin. Remontons le Gange. Remontons le Mékong. Rentrons dans l’appartement.

Jeanne Moreau (1928-2017) & Marguerite Duras (1914-1996)La rumba des îles. Marguerite Duras, paroles ; Carlos d’Alessio, musique.
Jeanne Moreau & Marguerite Duras, voix ; Karel Trow, orchestration.
Première publication : France, 1975.

3 commentaires leave one →
  1. Béatrice Pedot permalink
    26 mars 2020 10:56

    Oui « il y a comme une odeur de fleur… ».

  2. Don Dan permalink
    26 mars 2020 11:40

    Superbe voyage en bien belle compagnie mais en ces temps de confinement nous sommes malheureusement plutôt au coin du feu comme Melina Mercouri et Manos Hadjidakis.
    Une des plus agréable démonstration de traduction simultanée…

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