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Lhasa de Sela (& Amália Rodrigues) | Meu limão de amargura (Meu amor, meu amor)

28 octobre 2019

Lhasa de Sela (1972-2010), ou simplement Lhasa, était une chanteuse, par ailleurs autrice et compositrice, née aux États-Unis d’un père mexicain et d’une mère américaine. Elle a partagé sa courte vie entre les États-Unis, le Mexique, le Québec et la France et son répertoire reflétait les cultures musicales et les langues de ces différents lieux.

On la voit ici, lors d’un spectacle donné à Nyon en 2004, rendre un hommage au Fado avec ce choix qu’elle fait d’un des morceaux de l’album Com que voz d’Amália Rodrigues. Hommage un peu malhabile mais émerveillé, de quelqu’un qui découvre cet univers.

Lhasa (1972-2010) | Meu limão de amargura (Meu amor, meu amor). José Carlos Ary dos Santos, paroles ; Alain Oulman, musique.
Lhasa de Sela, chant ; instrumentistes non identifiés.
Captation : Nyon, Suisse, 21 juillet 2004, dans le cadre du 29e Paléo festival. Extrait du documentaire Lhasa au Paléo festival de Nyon 2004. Production : ?. Réalisation : ?. 1ère diffusion : France, Mezzo, 6 octobre 2004.

Meu amor meu amor
meu corpo em movimento
minha voz à procura
do seu próprio lamento.

Meu limão de amargura meu punhal a [escrever / crescer]
nós parámos o tempo não sabemos morrer
e nascemos nascemos
do nosso entristecer.

Meu amor meu amor
meu pássaro cinzento,
a chorar [a] lonjura,
do nosso afastamento.

Meu amor meu amor
meu nó [e / de] sofrimento
minha mó de ternura
minha nau de tormento

este mar não tem cura este céu não tem ar
nós parámos o vento não sabemos nadar
e morremos morremos
devagar devagar.

José Carlos Ary dos Santos (1937-1984). Meu amor meu amor (1968). Entre crochets : la formulation originale du poème, suivie de ce qui est chanté lorsque cela diffère.

………

Mon amour mon amour
Mon corps en mouvement
Ma voix à la recherche
De sa propre plainte.

Mon citron d’amertume, mon poignard qui [écrit / grandit]
Nous avons arrêté le temps, nous ne savons pas mourir
Et nous naissons, nous naissons
De notre accablement.

Mon amour mon amour
Mon passereau cendré
Toi qui pleures l’infinie distance
Qui nous tient éloignés.

Mon amour mon amour
Mon nœud [ma / de] souffrance
Ma meule de tendresse
Mon navire de tourment,

Cette mer est incurable, ce ciel est privé d’air
Nous avons arrêté le vent, nous ne savons pas nager
Et nous mourons, nous mourons
Lentement, lentement.
José Carlos Ary dos Santos (1937-1984). Mon amour mon amour, traduit de : Meu amor meu amor (1968) par L & L. Entre crochets : la formulation originale du poème, suivie de ce qui est chanté lorsque cela diffère

Voici le même morceau dans l’interprétation d’Amália Rodrigues, filmée en Belgique en 1973 – c’est à dire quatre ans après l’enregistrement de l’album Com que voz dans lequel figure ce fado. Seulement accompagnée dans l’enregistrement studio d’une guitare portugaise et d’une guitare classique, Amália se produit ici avec sa formation habituelle : 2 guitares portugaises, 1 guitare classique et 1 basse acoustique.

Amália Rodrigues (1920-1999) | Meu limão de amargura (Meu amor, meu amor). José Carlos Ary dos Santos, paroles ; Alain Oulman, musique.
Amália Rodrigues, chant ; José Fontes Rocha, Carlos Gonçalves, guitare portugaise ; [?], guitare classique ; Joel Pina, basse acoustique.
Captation : Casino de Knokke-Le Zoute, Belgique, 1973. Extrait de l’émission télévisée La goélette d’or – Knokke 73. Production : Belgique : BRT [Belgische Radio- en Televisieomroep] ; Portugal : RTP [Rádio e Televisão de Portugal]. Luís Andrade, réalisation.

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