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Duarte | Meus olhos : hommage à Celeste Rodrigues

30 mai 2019

On croyait Celeste immortelle. Le 1er août 2018, ces mots-là qui sont apparus tout à coup : « Celeste Rodrigues est morte » semblaient n’avoir aucun sens ; ne faire référence à aucune réalité vraisemblable.

Elle avait prévu une tournée mondiale cette année, en 2019, pour célébrer ses 75 ans de carrière. Elle devait en particulier se produire au Grand Rex, à Paris, en janvier – et aussi au CCB (Centre culturel de Belém), à Lisbonne, le 21 mars. Ce soir-là, dans ce même lieu, ce sont ses collègues qui sont venus lui rendre hommage : Ana Sofia Varela, Camané, Duarte, Helder Moutinho, Katia Guerreiro, Mísia, Pedro Moutinho, Ricardo Ribeiro et d’autres, accompagnés par le quatuor traditionnel au sein duquel Gaspar Varela, arrière-petit-fils de la fadiste, tenait l’une des guitares portugaises. Le spectacle était mis en scène par le cinéaste Diogo Varela Silva, petit-fils de Celeste, père de Gaspar.

Duarte avait choisi à cette occasion d’interpréter Meus olhos, un poème d’António Botto que Celeste chantait sur le Fado menor do Porto – celui utilisé par sa sœur Amália pour Não é desgraça ser pobre.

Duarte | Meus olhos. António Botto, paroles ; José Joaquim Cavalheiro Júnior, musique (Fado menor do Porto).
Duarte, chant ; Pedro de Castro & Gaspar Varela, guitare portugaise ; André Ramos, guitare classique ; Francisco Gaspar, basse acoustique.
Extrait du concert collectif « Fado Celeste » donné en hommage à Celeste Rodrigues (1923-2018), Lisbonne, CCB [Centro cultural de Belém], 21 mars 2019. Organisation : CCB, Egeac, Museu do Fado.
Vidéo : aucune information.

Meus olhos que por alguém
deram lágrimas sem fim
já não choram por ninguém
– basta que chorem por mim.
Arrependidos e olhando
a vida como ela é,
meus olhos vão conquistando
mais fadiga e menos fé.
Sempre cheios de amargura!
Mas se as coisas são assim,
chorar alguém – que loucura!
– Basta que eu chore por mim.

Mes yeux qui pour quelqu’un
Ont pleuré des larmes sans fin
Ne pleurent plus pour personne
Qu’il leur suffise de pleurer pour moi !
Repentis et regardant
La vie telle qu’elle est,
Mes yeux peu à peu conquièrent
Plus de lassitude et moins de foi.
Toujours remplis d’amertume !
Mais si les choses sont ainsi,
Pleurer quelqu’un : quelle folie !
Il suffit que je pleure pour moi.

António Botto (1897-1959). Meus olhos que por alguém, extrait de Canções (1921-1932). António Botto (1897-1959). Mes yeux qui pour quelqu’un, traduit de : Meus olhos que por alguém (1921-1932) par L. & L.

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