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Éveil

15 février 2015

Quel était ce rêve ?
Je ne le sais pas.
Fernando Pessoa (1888-1935). Extrait de : Trois chansons mortes, II (1923).

Cette chose-là s’est produite dans la semaine qui vient de s’écouler, je ne sais plus quel matin exactement, celui du 11 ou du 12 février 2015 probablement. Je me suis éveillé à une heure inhabituelle, dérangé par le rêve que voici : j’étais engagé dans une conversation courtoise avec une personne, une femme… Si je me rappelle bien les faits, j’étais l’un des orateurs invités lors d’une journée d’étude organisée dans l’établissement qu’elle dirigeait, et elle m’accueillait comme on le fait dans ces cas-là. Parfois on ne le fait pas d’ailleurs, mais dans le cas de ce rêve il y avait au contraire à mon endroit, de la part de cette femme, cette attention discrètement chaleureuse et pleine de tact qui détend les intervenants stressés. Cette femme était Marine Le Pen.

C’est peu dire que j’étais interloqué. Émergeant du sommeil en même temps qu’interrompant ce rêve importun que j’avais produit, moi et personne d’autre, j’étais à la fois sonné et médusé.

Le scénario du rêve ne m’a pas surpris : j’avais participé quelques jours plus tôt, extrêmement stressé, à une journée d’étude dont in petto je désapprouvais le principe. C’était à Paris. Je ne suis jamais parvenu à maîtriser ce mauvais trac que j’avais en arrivant sur les lieux de l’épreuve. Car chacun sait que le trac, qui est toujours douloureux pour ceux qui y sont sujets, peut avoir des effets très divers selon les situations. Ce fut effectivement un fiasco.

Or j’avais été invité quelques mois auparavant, en novembre, à participer à deux journées d’étude consécutives, l’une à Genève, l’autre à Lausanne, et l’accueil des collègues suisses – deux femmes – avait été remarquable. Tout s’était parfaitement déroulé, et j’en étais revenu enchanté.

Il y a donc en moi quelque chose — ou quelqu’un — de retors qui s’est attaché à substituer, fût-ce en rêve, Marine Le Pen à ces irréprochables collègues suisses, dans une forme de contrepoint grotesque à la lamentable journée parisienne. Un ennemi intérieur.

Toulouse (France). Cathédrale Saint-Étienne. Atlante de la chaire à prêcher

One Comment leave one →
  1. 24 février 2015 19:31

    Bonsoir L&L,
    Marine vous a laissé sans voix, c’est bien dommage pour nous… J’espère que vous allez vite vous remettre.
    J’utilise le biais des commentaires pour vous demander si vous recevez les messages envoyés à l’adresse mail indiquée dans les contacts (j’en ai envoyé un sans réponse). J’ai une question à vous poser concernant les cd de Lula Pena, que vous avez visiblement la chance, enfin plutôt le privilège d’avoir. Me les partageriez vous?

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