Maria del Mar Bonet | Sonet
25 décembre 2014
Pour bien commencer la Noël.
Une Noël mallorquine, ou majorquine si on veut, le poète et la chanteuse-compositrice étant l’un et l’autre originaires de la grande île catalane.
Maria del Mar Bonet | Sonet. Bartomeu Rosselló-Pòrcel, poème ; Maria del Mar Bonet, Hilario Camacho, musique ; Maria del Mar Bonet, chant ; accompagnement de guitares. Extrait de l’émission ¡Qué noche la de aquel año! du 1er septembre 1987, réalisation Ramón Pradera, production TVE (Televisión Española).
Quan ella dorm el gaudi somnolent del vell jardí vibrant de flors i nit, passant per la finestra sóc el vent, i tot és com un alenar florit. |
Quand elle dort dans le plaisir somnolent du vieux jardin vibrant de fleurs et de nuit, passant par la fenêtre je suis le vent, et tout est comme un souffle fleuri. |
Quan ella dorm i sense fer-hi esment tomba a les grans fondàries de l’oblit, l’abella só que clava la roent agulla – fúria i foc – en el seu pit. |
Quand elle dort, et sans y prendre garde s’abime dans les grands fonds de l’oubli, je suis l’abeille qui enfonce l’ardente aiguille — feu et furie — dans son sein. |
La que era estampa, encís i galanor i moviment ambigu, és plor i crit. I jo, causa del dol, de la dolçor |
Elle qui était image, charme, élégance et mouvement ambigu, la voici pleur et cri. Et moi, cause du mal, de la douceur, |
en faig lasses delícies del pecat, i Amor, que veu, ulls closos, el combat, s’adorm amb un somriure embadalit. |
j’en fais de lasses délices du péché, et Amour, qui voit, les yeux clos, le combat, s’endort en souriant de ravissement. |
Bartomeu Rosselló-Pòrcel (1913-1938). Sonet, extrait de Nou poemes (1933).
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Bartomeu Rosselló-Pòrcel (1913-1938). Sonnet, traduit de Sonet, extrait de Nou poemes (1933), par L. & L. |
3 commentaires
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Merci beaucoup Lulu et Lili pour cette traduction.
Ce n’était pas évident le « l’abella só que clava la roent
agulla – fúria i foc – en el seu pit. », ni le « encís i galanor ».
Je trouve un peu étrange le « causa del dol, de la DOLçOR » ??? ainsi que ces lasses délices du péché (??).
Mais bon c’est très beau quand Mimar le chante, ici, ou dans son récital au Palau Vivot.
Amitiés,
EF.
Merci de votre commentaire.
C’est déjà quelque chose d’ancien… Il aurait sans doute mieux valu rendre « dol » par « douleur », mais il fallait alors trouver un autre mot que « douceur » pour « dolçor » (sinon ça donne ceci : « Et moi, cause de la douleur, de la douceur »)
Quant aux « lasses delícies del pecat », oui, il faudrait traduire autrement que par les « lasses délices du péché ». Vous avez une idée ?
Bonne soirée !
Philippe
Bonjour,
Pardon, ce n’était pas du tout la traduction que je remettais en cause, j’essayais juste de comprendre les étranges métaphores de Rosselló-Pòrcel. La traduction me semble parfaite !