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Hermínia Silva | Lisboa antiga

12 décembre 2014

Pour bien commencer le week-end, avec la malicieuse, irremplaçable Hermínia Silva.

« Je vais chanter encore une fois une de mes premières créations — annonce-t-elle au début de la séquence —, Lisboa antiga. J’ai toujours beaucoup de plaisir à chanter cette chanson, vu qu’elle est internationale maintenant, enfin ça fait toujours plaisir que les fados soient entendus jusqu’à l’étranger, et chantés jusqu’à l’étranger. »

Nul doute que cette entrée en matière soit teintée d’un peu d’ironie, car celle qui a rendu ce fado « international », à savoir Amália Rodrigues, était à l’époque en butte à de nombreuses critiques et railleries en raison précisément de cet abandon de domicile dont elle était accusée. Accusée de dévoyer le fado en l’internationalisant, et certainement jalousée pour son statut de vedette.

Amália, qui disait ce qu’elle pensait, dans un sens comme dans l’autre, pouvait être assez dure avec certains de ses contemporains. Mais elle a toujours ménagé Hermínia.

Hermínia Silva (1907-1993) | Lisboa antiga. José Galhardo & Amadeu do Vale, paroles ; Raúl Portela, musique ; Hermínia Silva, chant ; Victor Ramos, guitare portugaise ; José Inácio, guitare classique.
Vidéo extraite de : 15 minutos com Hermínia Silva, RTP [Rádio e Televisão de Portugal], 1961.

Lisboa, velha cidade, cheia de encanto e beleza
Sempre a sorrir tão formosa, e no vestir sempre airosa
O branco véu da saudade
Cobre o teu rosto linda princesa
Lisbonne, ville ancienne, pleine de charme et de beauté
Toujours souriante, jolie et bien vêtue
Le voile blanc de la saudade
Couvre ton visage, belle princesse.
Olhai, senhores, esta Lisboa doutras eras
Dos cruzados, das esperas e das toiradas reais
Das festas, das seculares procissões
Dos populares pregões matinais
Que já não voltam mais
Voyez Messieurs, cette Lisbonne d’autrefois
Des croisés, des attentes et des corridas royales
Des fêtes, des traditionnelles processions
Des cris des vendeurs de rues.
Aujourd’hui disparus.
Lisboa do oiro e de prata, outra mais linda não vejo
Eternamente a cantar e a dançar de contente
O teu semblante se retrata
No azul cristalino do Tejo
Lisbonne d’or et d’argent, Lisbonne sans pareille,
Toujours contente à chanter et danser
Ton visage se reflète
Dans le bleu cristallin du Tage.
José Galhardo & Amadeu do Vale. Lisboa antiga.
José Galhardo & Amadeu do Vale. Lisbonne ancienne, traduit de Lisboa antiga par L. & L.
2 commentaires leave one →
  1. 12 décembre 2014 14:42

    Génial billet sur Lisbonne l’antique (j’habite moi-même l’Algarve), ville de tous les regrets (poétiques, j’entends) et foyer de Garrett et de Pessoa …. J’apprécie également vos billets sur Duras !
    Bonnes fêtes
    Alex

    • 12 décembre 2014 14:49

      Merci ! C’est Hermínia qui était géniale…
      Bonnes fêtes à vous Alex

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