Com que voz
8 octobre 2014
Ne vous laissez pas envahir par ces pleurs, par cette peine.
Non.
Continuez à oublier, à ignorer et le devenir de tout ceci et celui de vous-même.
Marguerite Duras (1914-1996). L’homme atlantique (1982).
Éd. de Minuit, impr. 2008, page 16.
Amália Rodrigues (1920-1999) | Com que voz / Luís Vaz de Camões (?), poème ; Alain Oulman, musique ; Amália Rodrigues, chant ; José Fontes Rocha, guitare portugaise ; Pedro Leal, guitare classique.
Extrait de l’album Com que voz (1970). Enregistrement : Lisbonne, studios de Paço d’Arcos, janvier 1969.
| Com que voz chorarei meu triste fado, que em tão dura paixão me sepultou, que mór não seja a dor que me deixou o tempo, de meu bem desenganado? |
De quelle voix pleurerai-je mon triste sort, Qui en si dure passion m’a enseveli, Car plus grande ne saurait être la douleur Que m’a laissée le temps, désabusé de mon amour ? |
| Mas chorar não se estima neste estado, aonde suspirar nunca aproveitou; triste quero viver, pois se mudou em tristeza a alegria do passado. |
Mais les pleurs sont sans effet sur cet état, Que jamais les soupirs n’ont su guérir; Je veux vivre triste, car la joie d’autrefois S’est changée en tristesse. |
| [Assi a vida passo descontente, ao som — nesta prisão — do grilhão duro que lastima o pé que o sofre e sente!] |
Ainsi se passe ma vie sans contentement, Au son, dans cette prison, des fers cruels Qui blessent le pied qu’ils enserrent et qui les endure ! |
| De tanto mal, a causa é amor puro, devido a quem de mi tenho ausente por quem a vida, e bens dela, aventuro. |
D’un mal si grand la cause est pur amour Pour qui me prive de sa présence, Pour qui je compromets ma vie, et ses plaisirs. |
| Luís Vaz de Camões (1524?-1580) [attribué à]. Com que voz chorarei meu triste fado. – |
Luís Vaz de Camões (1524?-1580) ?. De quelle voix pleurerai-je mon triste sort, traduit de Com que voz chorarei meu triste fado par L. & L. |
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Avec un « non », deux impératifs, deux démonstratifs et quelques autres mots simples, tout ce que l’on peut dire!!!
« Tout n’aura donc été qu’exaltation de l’écrit, de l’écriture, des mots et du chant, comme moyens d’accéder à la plénitude. »
Alain Vircondelet. Avant-propos à « Rencontrer Marguerite Duras », Éd. Mille et une nuits, 2014, page 17.