Sílvia Pérez Cruz à Arles : un enchantement d’une durée de 49 minutes 57 secondes
Une aubaine. Le trop court concert donné par l’inégalable Sílvia Pérez Cruz au Festival Les Suds d’Arles le 10 juillet 2013 a été filmé par Arte, et il est accessible en ligne sur Arte Live Web.
Sílvia Pérez Cruz. Sílvia Pérez Cruz au festival Les Suds à Arles / Sílvia Pérez Cruz, chant, guitare ; Raül Fernandez, guitare, ukulele et mandoline ; Mario Mas, guitare ; Joan Antoni Pich, violoncelle ; Miquel Àngel Cordero, contrebasse. Captation : Arles (France), Festival Les Suds, 10 juillet 2013.
Un enchantement de chaque seconde. Une présence scénique extraordinaire : il y a une telle force, un tel rayonnement dans sa seule présence qu’il lui suffit d’apparaître pour aimanter tous les regards, un naturel inouï — et bien entendu un talent de vocaliste hors pair (un ou deux passages un peu délicats dans ce concert en plein air, mais des peccadilles qui ne gâchent en rien ces cinquante minutes de magie).
Le concert commence avec la « saeta » Carmen, du film Blancanieves, chantée a cappella avec un discret soutien du violoncelle dans la partie finale, à donner la chair de poule ; et l’intensité demeure jusqu’au morceau final, Vestida de nit écrite par ses parents. Le sommet, s’il y en a un, pourrait être atteint avec Corrandes d’exili, poème de Pere Quart sur l’exil des Catalans fuyant vers la France pendant la guerre civile, mis en musique par LLuís LLach (« Una nit de lluna plena tramuntàrem la carena, lentament, sense dir re. Si la lluna feia el ple, també el féu la nostra pena » : Une nuit de pleine lune nous avons gravi la montagne, lentement, sans rien dire. Si la lune était pleine, grande aussi était notre peine.) Ou le spectaculaire Dilúvio universal. Ou la Mechita, avec la seule guitare de Mario Mas. Toutes finalement. Instrumentistes impeccables.
Voici le programme, avec un repérage approximatif du début des morceaux :
0:30 Thème de Carmen, du film Blancanieves (Sílvia Pérez Cruz, paroles & musique)
4:00 Tonada de la luna llena (Símon Diaz, paroles & musique) — Venezuela
10:10 Pare meu (Maria Cabrera, paroles ; Sílvia Pérez Cruz, musique) « Es en catalán, c’est pas difficile »
16:00 Iglesias (Sílvia Pérez Cruz, paroles & musique)
22:19 Mechita (Manuel Raygada Ballesteros, paroles & musique) — Pérou
24:50 Corrandes d’exili (Pere Quart, poème ; LLuís LLach, musique)
29:57 Veinte años (Guillermina Aramburu, paroles ; María Teresa Vera, musique) — Cuba
35:35 Dilúvio universal (Sílvia Pérez Cruz, paroles & musique)
43:10 Vestida de nit (Glòria Cruz, paroles ; Càstor Pérez, musique)
Ne pas rater l’intermède du rouge à lèvres, vers 21:30 :
« …que me pinto los labios, pero beso el micro, y el micro me pinta la naríz, y parezco un payaso… no tengo dignidad ninguna »
« … parce que je me mets du rouge à lèvres, mais j’en laisse sur le micro [je fais des baisers au micro], et le micro m’en met sur le nez, et j’ai l’air d’un clown… je n’ai aucune dignité !»
¡Disfruten!
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Sílvia Pérez Cruz
11 de novembre (2012)
11 de novembre / Sílvia Pérez Cruz, chant, guitare, piano, accordéon etc. ; Raül Fernandez, guitare, mandoline, banjo etc. ; Joan Antoni Pich, violoncelle ; Miquel Àngel Cordero, contrebasse ; etc. — [Espagne] : Universal Music Spain, 2012.
EAN 0602537012985
Écouter 11 de novembre sur le site officiel de Sílvia Pérez Cruz
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Sílvia Pérez Cruz — Site officiel
Sílvia Pérez Cruz sur Myspace
et Mario Mas à la guitare!!! pas une note qui ne soit sentie… peut-être bientôt en compagnie de Zambujo.
Oui, le Mario Mas est formidable, notamment dans Mechita non ?
Mais ce que je voudrais, c’est un vrai concert complet, d’une longueur normale je veux dire, de la Sílvia Pérez, de préférence à Toulouse ou dans les environs…
Merci beaucoup d’avoir partagé. Merci, merci,merci :*