Le genre des villes
27 septembre 2011
Berlin, « pauvre mais sexy » selon son maire Wolwereit (il vient d’être réélu d’ailleurs).
Berlin (Allemagne). Vue depuis le toit de la Staatsbibliothek zu Berlin, 20 septembre 2011
Berlin pauvre ? Vraiment ça ne se voit pas.
Sexy : c’est affaire de goût. Quant à moi, Berlin n’est pas du tout mon type.
Relativement aux villes, je constate que je suis plutôt hétérosexuel. J’aime Lisbonne, Venise, Parme, Florence, Toulouse, et aussi Paris l’ambigu(ë), exaspérante et adorable. Venant de Berlin, se trouver dans la cohue du métro à Bastille avait un côté rafraîchissant.
21h46 : arrivée à Montpellier, une ville asexuée. Plus qu’à aller dormir.
L. & L.
Lisbonne (Portugal). Rua de São Paulo, 16 mars 2011
3 commentaires
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J’avais bien vu que tu mettais Berlin au masculin, en le traitant de vertueux, et je m’étais posé la question du genre des villes. Mais même s’il y a une règle, je suis d’accord avec toi, les villes sont bien sexuées, et assurément certaines sont féminines et d’autres tout à fait masculines, comme les villes américaines (association d’idées avec les gratte-ciels ?!) Et ta dernière photo de Berlin le montre bien. Mais il est vrai que ce n’est pas qu’une question d’architecture, mais d’ambiance aussi, de caractère : mais le charme et la fantaisie sont-ils des traits spécifiquement féminins ??
« Vertueux » : d’après moi c’est Berlin qui se pense ainsi. Enfin c’est l’idée que je m’en fais.
Le charme et la fantaisie sont-ils des traits spécifiquement féminins ? Sûrement pas. Mais tu sais dans des villes comme Florence, Lisbonne ou Rome il n’y a pas que du charme et de la fantaisie. Je ne trouve pas beaucoup de fantaisie à Florence par exemple. Pour moi elle a pourtant un caractère plutôt féminin. Mais après tout, pas d’importance. Il y a les lieux où on se trouve bien et ceux qu’on n’aime pas, ou pas beaucoup, tu ne trouves pas ?
Et bien Florence, justement, je n’étais pas d’accord avec toi, je me souviens avoir étonné un ami en lui disant que malgré son nom, c’était une ville très virile, au moins quand on s’y promène, car ses maisons sont sévères et presque militaires avec leurs toits avancés, à l’inverse de Venise. Il n’y a que vue d’en haut que la douceur de ses coupoles la féminise. Rome, c’est encore autre chose : le souvenir que j’en ai gardé, c’est que son activité, son agitation étaient celles d’un jeune italien en mob, mais peut-être que c’est au contraire celles de la mama un peu excitée des films italiens ?
Mais bien sûr qu’il y a surtout des villes où l’on se sent « comme chez soi », en empathie, quoi, comme avec les gens, avec en plus, le plaisir de la découverte …