Carminho — A Bia da Mouraria
Elle a 25 ans, en elle la singularité du fado, et la voix est parfaite. La vidéo diffusée sur l’Internet — réalisée par João Botelho s’il vous plaît — confère à la Mouraria, à la petite église de la Senhora da Saúde et à ca fado une ambiance napolitaine.
Na Mouraria só falam do namorico
A Bia namora o Chico, as conversas são iguais.
Ai qualquer dia, Deus queira que isto não mude
Que a Senhora da Saúde vai ser pequena demais.
Adorable. Ils sont jeunes, ils n’ont rien, aucun bien matériel, pas un sou, ils n’ont que leur amour. Évidemment les paroles sont un peu nunuches, mais on trouve ce genre de couplets sans grande importance même chez les plus grands. En l’occurrence on pense à O namorico da Rita, d’António Mestre, sur une musique d’Artur Ribeiro, que chantait Amália dans les années 50.
Sabem todos os que lá vão
Que a Rita gosta do Chico
Só a mãe dela é que não
Consente no namorico.
On n’est pas dans la Mouraria mais dans le Mercado da Ribeira, les anciennes halles de Lisbonne situées au bord du Tage. Rita vend du poisson, tandis que son Chico est marin-pêcheur. L’histoire se corse d’un problème avec la maman de la petite qu’on imagine être une poissonnière maniant la sardine et le grondin avec pétulance.
L. & L.
A Bia da Mouraria / Carminho, chant ; António José, paroles ; Nóbrega e Sousa, musique ; José Manuel Neto, guitare portugaise [pas dans la vidéo] ; Diogo Clemente, viola de fado (guitare) ; Marino de Freitas, basse acoustique.
A Bia da Mouraria est extrait de l’album Fado, publié le 1er juin 2009. EMI (EAN 5099996652121)
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