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Amália Rodrigues • Malmequer pequenino

17 décembre 2021

Aquela mulher pecou
por amor se fez fadista
tão longe o fado a levou
que Deus a perdeu de vista.

Attribué à José André dos Santos (1909-1967). Malmequer pequenino.

Cette femme est une pécheresse,
Par amour elle s’est faite fadiste ;
Si loin l’a menée le fado
Que Dieu l’a perdue de vue !

Vous l’avez remarqué : les jours ont recommencé à augmenter par le soir, du moins ici à Toulouse — ainsi que, je le suppose, dans le reste de l’hémisphère Nord. Pour fêter cette éclatante nouvelle, voici un fado à géométrie variable : ses paroles sont constituées d’une série de quatrains sans lien entre eux, souvent repris de chansons traditionnelles, qui peuvent être agencés dans n’importe quel ordre. On peut en omettre ou en ajouter, les chanter sur toute musique correspondant à leur métrique, etc.

Amália Rodrigues (1920-1999)Malmequer pequenino. Paroles traditionnelles, en partie attribuées à José André dos Santos ; musique attribuée parfois à Filipe Pinto, parfois à Santos Moreira, parfois considérée comme « populaire » (Fado corrido « Lá porque tens cinco pedras »).
Amália Rodrigues, chant ; Domingos Camarinha, guitare portugaise ; Castro Mota, guitare.
Vidéo :
Production : France, Radiodiffusion-Télévision Française (RTF), [195? ou 196?].


O malmequer pequenino
disse um dia à linda rosa
por te chamarem rainha
não sejas tão orgulhosa!

La marguerite toute petite
Dit un jour à la rose splendide :
Ce n’est pas parce qu’on t’appelle la reine
Que tu dois être aussi fière !

A barra da minha saia
Foi você que ma queimou
Com a ponta do cigarro
Quando comigo dançou.

La bordure de ma jupe,
C’est vous qui l’avez brûlée,
De la pointe de votre cigarette
Quand vous avez dansé avec moi.

O rouxinol fez o ninho
No beiral do meu telhado
Para aprender, coitadinho
Comigo a cantar o fado.

Le rossignol a fait son nid
Dans la gouttière de mon toit
Pour apprendre, le pauvre,
À chanter le fado avec moi.

Papoilas que o vento agita
não me canso de vos ver
há lá coisa mais bonita
que ser simples sem saber!

Coquelicots que le vent agite,
Je ne me lasse pas de vous voir !
Y a-t-il rien de plus beau
Que d’être simple sans le savoir ?
Traditionnel (Portugal). Malmequer pequenino..
.
Traditionnel (Portugal). Marguerite toute petite, traduit de : Malmequer pequenino par L. & L.

Malmequer pequenino (« Marguerite toute petite »), un fado rapide, chanté sur une musique de fado corrido (littéralement : « fado couru »), faisait partie du répertoire d’Amália Rodrigues dans la première partie de sa carrière. Sa voix d’alors, fraîche, un peu acidulée, très agile, convenait idéalement à ce type de fado qui requiert avant tout de la virtuosité.

Outre la version ci-dessus, donnée lors d’une émission de la télévision française (remontant probablement à la fin des années 1950 ou au début des années 1960), Amália en a enregistré deux autres en studio, respectivement en 1951 et 1952, sur deux musiques différentes. Chacune des trois versions comporte quatre quatrains, dont seulement deux sont communs à l’ensemble.

Amália Rodrigues (1920-1999)Malmequer pequenino. Paroles traditionnelles, en partie attribuées à José André dos Santos ; musique attribuée parfois à Filipe Pinto, parfois à Santos Moreira, parfois considérée comme « populaire » (Fado corrido « Lá porque tens cinco pedras »).
Amália Rodrigues, chant ; Raul Nery, guitare portugaise ; Santos Moreira, guitare.
Enregistrement : Lisbonne (Portugal), Établissements Valentim de Carvalho, 97-99, rua nova do Almada, juin 1951. Première publication : disque 78 t DL 137 Grão de arroz ; Malmequer pequenino, Portugal, Columbia, entre 1953 et 1956.
Extrait de l’album No Chiado / Amália. Portugal, Edições Valentim de Carvalho, ℗ 2014.


O malmequer pequenino
disse um dia à linda rosa
por te chamarem rainha
não sejas tão orgulhosa!

La marguerite toute petite
Dit un jour à la rose splendide :
Ce n’est pas parce qu’on t’appelle la reine
Que tu dois être aussi fière !

Papoilas que o vento agita
não me canso de vos ver
há lá coisa mais bonita
que ser simples sem saber!

Coquelicots que le vent agite,
Je ne me lasse pas de vous voir !
Y a-t-il rien de plus beau
Que d’être simple sans le savoir ?

Ceifeira que andas à calma
No campo, ceifando o trigo,
Ceifa as penas da minh’alma,
Ceifa-as e leva-as contigo.


Faucheuse, toi qui sous la chaleur,
Dans les champs, fauches le blé,
Fauche aussi les peines de mon âme
Fauche-les et emporte-les avec toi !

Aquela mulher pecou
por amor se fez fadista
tão longe o sonho a levou
que Deus a perdeu de vista.


Cette femme est une pécheresse,
Par amour elle s’est faite fadiste ;
Si loin l’a menée le rêve
Que Dieu l’a perdue de vue !
Traditionnel (Portugal) ; strophe 4 attribuées à José André dos Santos (1909-1967). Malmequer pequenino..
.
Traditionnel (Portugal) ; strophe 4 attribuées à José André dos Santos (1909-1967). Marguerite toute petite, traduit de : Malmequer pequenino par L. & L.

Amália Rodrigues (1920-1999)Malmequer pequenino. Paroles traditionnelles, en partie attribuées à José André dos Santos ; Ricardo Borges de Sousa, musique (Fado da Idanha).
Amália Rodrigues, chant ; Raul Nery, guitare portugaise ; Santos Moreira, guitare.
Enregistrement : Londres (Royaume-Uni), studios d’Abbey Road, 1952. Première publication : [Royaume-Uni?], Columbia, [1952?].
Republié, avec l’ensemble des enregistrements réalisés en 1952 à Londres, dans l’album Abbey Road 1952 / Amália Rodrigues. Portugal, Edições Valentim de Carvalho, ℗ 2007.


O malmequer pequenino
disse um dia à linda rosa
por te chamarem rainha
não sejas tão orgulhosa!

La marguerite toute petite
Dit un jour à la rose splendide :
Ce n’est pas parce qu’on t’appelle la reine
Que tu dois être aussi fière !

Papoilas que o vento agita
não me canso de vos ver
há lá coisa mais bonita
que ser simples sem saber!

Coquelicots que le vent agite,
Je ne me lasse pas de vous voir !
Y a-t-il rien de plus beau
Que d’être simple sans le savoir ?

Por te amar perdi a Deus
por teu amor me perdi
agora vejo-me só
sem Deus sem amor sem ti

Par amour pour toi j’ai perdu Dieu,
Par amour pour toi je me suis perdue.
Me voici maintenant seule,
Sans Dieu, sans amour, sans toi !

Aquela mulher pecou
por amor se fez fadista
tão longe o fado a levou
que Deus a perdeu de vista.


Cette femme est une pécheresse,
Par amour elle s’est faite fadiste ;
Si loin l’a menée le fado
Que Dieu l’a perdue de vue !
Traditionnel (Portugal) ; strophes 3 et 4 attribuées à José André dos Santos (1909-1967). Malmequer pequenino..
.
Traditionnel (Portugal) ; strophes 3 et 4 attribuées à José André dos Santos (1909-1967). Marguerite toute petite, traduit de : Malmequer pequenino par L. & L.

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