Aller au contenu principal

Argentina Santos, morte

18 novembre 2019

Amar não é um pecado
Pecado é andar no mundo
Sem ter amor a ninguém
Moita Girão. Amar não é um pecado (extrait).

Aimer n’est pas un péché.
Le péché c’est être au monde
Sans amour pour quiconque.

AArgentina Santos (1924-2019) | Amar não é pecado. Moita Girão, paroles ; Pedro Rodrigues, musique (Fado Pedro Rodrigues).
Argentina Santos, chant, guitare ; Bernardo Couto, guitare portugaise ; Diogo Clemente, guitare ; Nando Araújo, guitare basse. Extrait du DVD Cabelo branco é saudade / conçu et dirigé par Ricardo Pais ; direction musicale Diogo Clemente. Portugal, ℗ 1998.

Elle est morte aujourd’hui, Dona Argentina, l’une des plus grandes fadistes de sa génération. Morte à 95 ans. À vrai dire elle ne chantait plus depuis près de dix ans à la Parreirinha de Alfama (« la petite treille d’Alfama »), sa maison de fados située presque face au Musée du fado à Lisbonne, non loin du Tage. Il fallait se contenter de ses quelques enregistrements, audio ou vidéo, pour entendre encore ce chant absolument singulier, dont le plus proche parent serait celui d’Alfredo Marceneiro, ou encore celui de fadistes très anciennes comme Berta Cardoso (1911-1997) ou autres. Au fond, elle était le dernier témoin du fado « d’avant ». D’avant Amália Rodrigues, s’entend. L’une des dernières interprètes du fado castiço (« authentique »), une tradition désormais presque engloutie ; la dernière fadiste véritable, peut-être.

Elle n’a pas cherché la renommée. Pour elle, faire la cuisine était plus agréable que chanter. Elle avait le fado en elle, oui, et elle le laissait s’exprimer de temps en temps. La vidéo ci-dessus est un extrait d’un spectacle filmé, présenté en 2005 dans plusieurs villes d’Europe. Y participaient avec elle : Celeste Rodrigues, Alcindo de Carvalho et Ricardo Ribeiro – seul survivant de la petite troupe (si l’on excepte les instrumentistes).

2 commentaires leave one →
  1. Francesca permalink
    19 novembre 2019 08:07

    Je me souviens….lorsqu elle apparaissait dans la salle à manger de son restaurant de l Alfama
    Son tablier blanc en dentelle,sa voix en dentelle,une grande dame . Le fado est en deuil.

  2. Michel Duraffourg permalink
    20 novembre 2019 22:33

    Merci pour cet hommage bienvenu à cette interprète emblématique du fado « castiço » au moment où disparait un grand musicien et activiste portugais José Mario Branco.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :