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Artur Batalha | Fado menor

28 novembre 2018

À plusieurs reprises, il a été question d’Artur Batalha. Le voici interprétant le Fado menor, considéré par la plupart des fadistes comme le Fado par excellence. Il y a adapté deux couplets de Tive um coração perdi-o (« J’avais un cœur, je l’ai perdu »), d’Amália Rodrigues (qu’elle-même chantait sur une musique de José Fontes Rocha composée spécialement), suivis des paroles d’un fado de Coimbra, Rosas brancas (« Roses blanches »).

L’ensemble est assez funèbre et pourrait passer pour un thrène. Ne sommes-nous pas en novembre ? En breton, ce mois se nomme miz-du, c’est à dire : « mois noir ».

Artur Batalha | Tive um coração, perdi-o / Rosas brancas. Amália Rodrigues et António de Sousa, paroles ; musique Fado menor (compositeur inconnu).
Artur Batalha, chant ; André Dias, guitare portugaise ; André Ramos, guitare ; António Oliveira, basse acoustique.
Captation : Lisbonne, Portugal, restaurant Boteco da Fá, 14 décembre 2013.
Vidéo : 4FadoLisbon, 2013.

Tive um coração perdi-o
Ai quem mo dera encontrar
Preso no fundo do rio
Ou afogado no mar
J’avais un cœur, je l’ai perdu
Ah, qui me le retrouvera,
Pris dans le lit du fleuve
Ou noyé dans la mer ?
Quem me dera ir embora
Ir embora sem voltar
A morte que me namora
Já me pode vir buscar
Ah que je voudrais partir,
M’en aller sans retour !
La mort, qui me fait les yeux doux,
Peut venir me prendre !
Amália Rodrigues (1920-1999). Tive um coração perdi-o.
Amália Rodrigues (1920-1999). J’avais un cœur, je l’ai perdu, traduit de Tive um coração perdi-o par L. & L.
Quando eu morrer, rosas brancas
Para mim ninguém as corte
Quem as não teve na vida
Também as não quer na morte.
Quand je mourrai, que personne
Ne cueille pour moi des roses blanches.
Je n’en ai pas eu dans la vie,
Je n’en veux pas dans la mort.
Quando eu morrer, nem sequer
Na campa uma cruz erguida
Para calvário já basta
A cruz que levo na vida
Quand je mourrai, je ne veux pas
De croix dressée sur ma tombe.
Celle que je porte dans la vie
Suffit à me faire un calvaire.
António de Sousa. Rosas brancas.
António de Sousa. Roses blanches, traduit de Rosas brancas par L. & L.

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