Jusqu’à nous anéantir
Porque volta tudo ao mar
Mesmo sem ter de voltar?
Voltam por nós, meu amor.
Porque parte tudo um dia
O que nos lábios ardia
Até não sermos ninguém?
Tudo é água que corre
De cada vez que nos morre
Nasce um pouco mais além.
João Monge. Paixões diagonais.Pourquoi tout retourne-t-il à la mer
Sans même le vouloir ?
C’est pour nous, mon amour.
Pourquoi tout s’en va-t-il un jour,
— Ce qui embrasait nos lèvres
Jusqu’à nous anéantir ?
Tout est fleuve qui s’écoule
Et ce qui meurt en nous
Renaît ailleurs, mon amour.
………
Ainsi paraît la gloire du monde.
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Ainsi passe-elle.
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Détruite, limon emporté par le fleuve jusqu’à la mer.
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Mísia | Paixões diagonais . João Monge, paroles ; Miguel Ramos, musique (fado Miguel).
Mísia, chant ; José Manuel Neto, guitare portugaise ; Ricardo Dias, accordéon ; autres instrumentistes non identifiés.
Vidéo probablement extraite du DVD Fado today, Mísia, Ana Maria Bobone (Pays-Bas : Immortal, 2004).
Do que fala a madrugada
O murmúrio na calçada
Os silêncios de licor?
Do que fala a nostalgia
De uma estrela fugidia?
Falam de nós, meu amor.
Do que sabem as vielas
E a memória das janelas
Ancoradas no sol-pôr?
Do que sabem os cristais
Das paixões diagonais?
Sabem de nós, meu amor.
Porque volta esta tristeza
O destino à nossa mesa
O silêncio de um andor?
Porque volta tudo ao mar
Mesmo sem ter de voltar?
Voltam por nós, meu amor
Porque parte tudo um dia
O que nos lábios ardia
Até não sermos ninguém?
Tudo é água que corre
De cada vez que nos morre
Nasce um pouco mais além.
De quoi parlent l’aube,
Le murmure sur le pavé
Les silences de liqueur ?
De quoi parle la nostalgie
D’une étoile fugitive ?
Ils parlent de nous, mon amour.
Que savent les rues ?
De quoi se souviennent les fenêtres
Ancrées dans le couchant ?
Et que connaissent les cristaux
Des passions diagonales ?
Ils nous connaissent, mon amour.
Pourquoi cette tristesse revient-elle ?
Et le destin à notre table ?
Les saints muets des processions ?
Pourquoi tout retourne-t-il à la mer
Sans même le vouloir ?
C’est pour nous, mon amour.
Pourquoi tout s’en va-t-il un jour,
— Ce qui embrasait nos lèvres
Jusqu’à nous anéantir ?
Tout est fleuve qui s’écoule
Et ce qui meurt en nous
Renaît ailleurs, mon amour.João Monge. Paixões diagonais.
–João Monge. Passions diagonales, traduit de : Paixões diagonais, par L. & L.–
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Merci (à nouveau) pour la mise en ligne – et la traduction – de ce poème.