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Ibériques

8 novembre 2014

Immergées dans le chant, âme et corps, et accompagnées de guitaristes remarquables. Flamenco, fado. Castillan, catalan, portugais. Ce monde-là qui commence à la crête des Pyrénées.

Mayte Martín & Juan Ramón Caro. Granaínas. Traditionnel, paroles & musique ; Mayte Martín, chant ; Juan Ramón Caro, guitare classique. Captation : lieu non précisé, 2012?.

Mayte Martín sera le 20 janvier prochain au Festival de flamenco de Nîmes, et le 6 février sur la Scène nationale de Foix, là-même où il était une fois un marchand de foie. Dans ce théâtre où j’ai vu Mísia pour la première foix, il y a de cela, oui, quelques années. C’était au siècle dernier.

Sílvia Pérez Cruz & Toti Soler. He mirat aquesta terra. Salvador Espriu, paroles ; Raimon, musique ; Sílvia Pérez Cruz, chant ; Toti Soler, guitare classique. Captation : Barcelone, Palau de la música, 23 janvier 2013, cérémonie d’ouverture de l’Any Espriu (Année Espriu).

Merveille des merveilles, duo miraculeux.

Quan la llum pujada des del fons del mar
a llevant comença just a tremolar,
he mirat aquesta terra.

Quan per la muntanya que tanca el ponent
el falcó s’enduia la claror del cel,
he mirat aquesta terra.
Salvador Espriu (1913-1985). He mirat aquesta terra (1980). Source : cancioneros.com

Lorsque, montant du fond de la mer, la lumière
Commence à peine à trembler au levant,
J’ai regardé cette terre.

Quand dans la montagne qui ferme le couchant
Le faucon emporte la clarté du ciel
J’ai regardé cette terre.

Raquel Tavares & Pedro Jóia. Deste-me um beijo e vivi. Vasco de Lima Couto, paroles ; Alfredo Marceneiro, musique (Fado cravo) ; Raquel Tavares, chant ; Pedro Jóia, guitare.
Vidéo : Andreia Silva, réalisation. Enregistrement : Antiga fábrica da Viúva Lamego, Lisbonne, 28 novembre 2011. (A música portuguesa a gostar dela própria).

Elle est à l’intérieur d’elle-même, où se trouve aussi le fado, si proche ici du tranchant du flamenco, de ses coups. Dans cette sensualité tranquille du chant profond.

Deste-me um beijo e vivi
Na força que veio de ti
Encontrei a fé perdida
Negando o barro e o mito
O meu corpo feito grito
Pediu à vida mais vida

Acontecemos um só
Sob a luz dum mesmo sol
Cores do mesmo matiz
Razões de uma só razão
Pedaços do mesmo chão
Troncos da mesma raíz

Dá-me as tuas carícias mais gratas
Das tuas mãos regressadas
Vindas do fundo do tempo
Mil madrugadas esperei
Presença viva que sei
Amor com força de vento

E o meu corpo feito grito
Teve força de granito
Força que veio de ti
Encontrei a fé perdida
Deste-me um beijo e vivi
Pedi à vida mais vida.
Vasco de Lima Couto. Deste-me um beijo e vivi.

Ton baiser m’a fait revivre
Dans cette force qui vient de toi
J’ai puisé la foi perdue
Refusant l’argile et le mythe
Mon corps qui n’est plus qu’un cri
Réclame à nouveau sa part de vie

Nous ne faisons qu’un
Dans l’éclat d’un même soleil
Couleurs d’une même palette
Raisonnant d’une même raison
Pétris d’une même terre
Troncs d’une même racine

Apaise-moi des plus douces caresses
De tes mains que je retrouve
Venues du fond du temps
Mille fois j’ai attendu cette aube
Présence vive que je connais
Amour aussi fort que le vent

Et mon corps qui n’est qu’un cri
A repris une vigueur de granit
Une vigueur qui vient de toi
J’ai retrouvé la foi perdue
Ton baiser m’a fait revivre
Je veux encore ma part de vie
Vasco de Lima Couto. Deste-me um beijo e vivi. Traduction L. & L.

One Comment leave one →
  1. 9 novembre 2014 11:05

    Merci de nous emmener sur les crêtes pyrénéennes.

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