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João Monge — Eu sou o outro

20 juillet 2012

Je suis l’autre

J’ai mal au corps de l’autre
Comme si l’autre m’encombrait les veines
Comme s’il était moi.
J’ai mal à ses mollets, aux articulations de ses doigts
Parfois il me fait tousser…
Mais non ce n’est pas l’autre, c’est moi.

Alors je choisis une terrasse, et une mouette
Et la mouette m’enlève la douleur de l’autre et l’emporte dans le ciel
Puis elle me remet la douleur
Comme si l’autre c’était moi.

Ces jours-là je vois l’autre sourire
— Mais son sourire
N’est pas qu’à lui
Il est à moi.
João Monge. Eu sou o outro (2010). Traduction L. & L.

Eu sou o outro

Dói-me o corpo do outro
Assim como se o outro me entupisse as veias
E fosse eu
Dói-me a barriga das pernas e o nó dos dedos do outro
Às vezes dá-me tosse…
Mas isto não é o outro, sou eu

Depois escolho uma esplanada e uma gaivota para seguir
E ela leva-me a dor do outro para o céu
Até me devolver a dor
Como se o outro fosse eu

Nesses dias vejo o outro a sorrir
Só que o sorriso dele
Não é só dele
É meu
João Monge. Eu sou o outro (2010). Source : João Monge. Versalhadas [blog], consulté le 20 juillet 2012.

Urbino (Marches, Italie), Duomo. Détail d'un pilastre. 18 juillet 2012
Urbino (Marches, Italie), Duomo. Détail d’un pilastre. 18 juillet 2012

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