Impressions de Rio Loco 2012
Custódio Castelo dans le décor idéal de la cour de l’Ostal d’Occitània ; les hirondelles en transe, tournoyant à vive allure, répondant à la guitare portugaise par des cris hystériques. Des pigeons roucoulant à voix basse.
António Zambujo, saluant les mouettes dans leur propre langue, riant. Ses musiciens et lui dans une écoute mutuelle attentive, Luís Guerreiro proposant d’un regard de prendre un solo, le patron acquiesçant de même, le discret José Miguel Conde jouant à surprendre.
Mariza en pop star. De loin on n’entendait que la batterie et les déflagrations vocales comme des éruptions volcaniques. Une foule considérable pour elle, en cils et en longue robe de lamé. Un abattage vocal exceptionnel, un savoir-faire de show woman. La Lady Gaga du fado ? Non, chercher plutôt dans les années 80.
Le récital perturbé de Lula Pena. Que pPena!
Prairie des Filtres, le 15 vers 18 heures, devant un bar servant des cocktails de fruits. Avant moi un jeune homme torse nu, indécis. Il dit « excusez-moi, je me tâte ». Moi : « je peux le faire pour vous pendant que vous délibérez ». Heureusement cette réplique n’est formulée qu’in petto, souvent je ne réfléchis pas.
Regrets de ne pas être allé au concert de Madredeus (qu’on peut voir en intégralité sur Arte Live web). Les instrumentistes : austères comme des Brandebourgeois.
Manqué Oquestrada. Irréparable.
L. & L.
Mariza. Ó gente da minha terra / Mariza, chant ; Amália Rodrigues, paroles ; Tiago Machado, musique ; Angelo Freire, guitare portugaise ; Diogo Clemente, guitare ; Marino de Freitas, basse acoustique ; Simon James, piano ; Vicky Marques, batterie et percussions. — Lisbonne, festival Rock in Rio Lisboa 2010.