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As penas — Amália Rodrigues, Maria Teresa de Noronha

26 juin 2011

C’est en allant au Brésil en 1945, dans un journal portugais, un de ceux qu’on distribue aux voyageurs dans les avions, qu’Amália découvre As penas (voir le billet précédent). Ce poème lui plaît. Elle le chante sur la musique du fado Bacalhau et l’enregistre à Rio de Janeiro au cours de ses toutes premières sessions de studio, la même année. Elle a donc 25 ans. Elle est déjà une gloire dans son pays, mais il semble qu’au Portugal on l’ait dissuadée d’enregistrer, de crainte que ses admirateurs ne se déplacent plus à ses spectacles…

Plus de 25 ans plus tard, Maria Teresa de Noronha met ce même poème à son répertoire, sur la musique d’un autre fado traditionnel, d’ailleurs créée par Amália, le fado Perseguição — sur laquelle António Zambujo chante Apelo, de Vinícius de Moraes.

Amália Rodrigues (1920-1999). As penas / Fernando Caldeira, paroles ; Armando Freire (Armandinho), musique (fado Bacalhau), souvent attribuée à José António Augusto da Silva (José Bacalhau), premier interprète de ce fado. Amália Rodrigues, chant. Enregistrement : 1945.
Maria Teresa de Noronha (1918-1993). Minhas penas / Fernando Caldeira, paroles ; Carlos da Maia, musique (fado Perseguição). Maria Teresa de Noronha, chant. Enregistrement : 1972 ?.

Amália néglige les troisième et quatrième couplets, tandis que Maria Tersa de Noronha délaisse le deuxième.

As penas

Como diferem das minhas
As penas das avezinhas
Que de leves leva o ar
Só as minhas pesam tanto
Que às vezes nem já o pranto
Lhes alivia o pesar

Os passarinhos têm penas,
Que em lindas tardes amenas
Os levam por esses montes!
De colina em colina,
Ou pela extensa campina
A descobrir horizontes!

As minhas penas não caem
Nem voam nunca, nem saem
Comigo desta amargura
Mostram apenas na vida
A estrada já conhecida
Trilhada pelos sem ventura

Passam dias, passam meses
Passam anos, muitas vezes
Sem que uma pena se vá
E se uma vem, mais pequena
Ai, depois nem vale a pena
Porque mais penas me dá

Que felizes são as aves
Como são leves, suaves,
As penas que Deus lhes deu
Só as minhas pesam tanto
Ai, se tu soubesses quanto…
Sabe-o Deus e sei-o eu!
Fernando Caldeira (1841-1894). As penas.

L. & L.

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