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Grèce, l’amère patrie

24 décembre 2010

Αντίσταση = Résistance. Athènes, 12 mai 2010
Αντίσταση = Résistance. Athènes, 12 mai 2010. Photo Penelopaki, dans Flickr.

Του βράχου λιγοστό νερό
απ’ τη σιωπή αγιασμένο
απ’ το καρτέρι του πουλιού
τη σκιά της πικροδάφνης
Κρυφά το πίνει η κλεφτουριά
και το λαιμό σηκώνει
σαν το σπουργίτι και βλογά
τη φτωχομάνα Ελλάδα
Γιάννης Ρίτσος (1909-1990). Το νερό (Δεκαοκτώ λιανοτράγουδα της πικρής Πατρίδας, 1968-1970).
———
Un peu d’eau sur le rocher
Un peu d’eau purifiée par le silence
Par le guet de l’oiseau
Par l’ombre du laurier
Les partisans la boivent en secret
Comme l’oiseau ils relèvent la tête
Et bénissent leur mère misérable, la Grèce
Giánnīs Rítsos (1909-1990). L’eau. Extrait de : Dix-huit petites chansons pour la patrie amère (1968-1970). Cette traduction : Varvara Drettas et Mario Bois, dans Chansons de la patrie amère (disque 33 tours). Pathé Marconi, 1973. C066-94668.

Les Dix-huit petites chansons pour la patrie amère ont été écrits entre 1968 et 1970 à la demande de Mikis Thodorakis (Μίκης Θεοδωράκης), la Grèce étant alors sous le joug des colonels. Un enregistrement en a été réalisé, avec Maria Farantouri (Μαρία Φαραντούρη) et trois autres chanteurs (Chansons de la patrie amère, Pathé Marconi, 1973, difficile à trouver aujourd’hui sinon chez les revendeurs de disques vinyle).

Dans ce fragment d’un concert donné en 1974, c’est à dire juste après la chute du régime des colonels, Maria Farantouri chante ce poème de L’eau (Το νερό) retranscrit ci-dessus, précédé de Célébration (Συλλείτουργο). Le son n’est pas très bon.

Κάτω απ’ τις λεύκες συντροφιά
πουλιά και καπετάνιοι
συλλείτουργο αρχινήσανε
με τον καινούργιο Μάη
Τα φύλλα φέγγουνε κεριά
στ’ αλώνι της πατρίδας
κι ένας αητός από ψηλά
διαβάζει το βαγγέλιο
Γιάννης Ρίτσος (1909-1990). Συλλείτουργο (Δεκαοκτώ λιανοτράγουδα της πικρής Πατρίδας, 1968-1970).
——
Sous les peupliers
Les oiseaux et les partisans
Se réunissent au mois de mai
Pour célébrer leur liturgie
Les feuilles brillent comme des cierges
Sur la terre du pays natal
Et dans le ciel, un aigle lit l’évangile
Giánnīs Rítsos (1909-1990). Liturgie (Célébration). Extrait de : Dix-huit petites chansons pour la patrie amère (1968-1970). Cette traduction : Varvara Drettas et Mario Bois, dans Chansons de la patrie amère (disque 33 tours). Pathé Marconi, 1973. C066-94668.

L. & L.

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