Amália 1967 — As lavadeiras de Caneças
Un petit cadeau de Noël. Enfin cadeau, c’est exagéré comme mot, disons un bonbon.
C’est une vidéo que j’ai trouvée à l’endroit habituel. Un extrait du récital donné par Amália à l’Olympia de Paris en 1967 : sa voix est alors à son zénith. Elle a déjà entamé sa fructueuse collaboration avec Alain Oulman depuis le début de la décennie, et ce soir-là elle aura probablement chanté plusieurs morceaux de ce nouveau répertoire en plus des fados classiques comme Povo que lavas no rio.
Mais elle a toujours aimé parsemer ses tours de chant de choses plus légères, et elle avait une prédilection particulière pour ces marches très enlevées qui font autant partie de la tradition de Lisbonne que le fado.
Celle-ci est adorable. Amália semble l’avoir chantée sur scène tout au long de sa carrière, plusieurs vidéos disponibles sur l’Internet en attestent, mais il n’en existe aucun enregistrement officiel, même en public.
L’étrange est que ce petit clip est manifestement dû à des professionnels, une équipe de télévision peut-être. Où se trouve le reste de la captation du spectacle ? Pourquoi n’est-elle pas publiée ? Étonnant.
Amália Rodrigues — As lavadeiras de Caneças / Frederico de Freitas, musique ; Luíz da Silva, Xavier de Magalhães, paroles. Paris (Olympia), 1967.
Dos fregueses a conduta / é pela roupa que se prova. / Mas lavada e bem enxuta / até fica como nova.
Com Lisboa sem vaidade / a saloia pede meças. / Há mais burros na cidade / do que há burros em Caneças!Ai bate, bate
Bate a preceito!
Ai bate, bate
Esfrega co’a mão
Batida a eito
A roupa de feição
Ó vai
Ó vai com jeito
ou com sabão!Se por cá rebenta o fogo / entre o povo e mais a tropa, / em Caneças vê-se logo / quando a gente aparta a roupa.
Eu conheço badamecos / que só vestem roupa fina / e até lavo papo-secos / que usam cuecas de menina.Xavier de Magalhães (1885-1948). As lavadeiras de Canaças. Extrait de la revue A Rambóia (1928).
De la même époque, on trouvera sur le site de l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) un reportage véritablement exceptionnel consacré à Amália, diffusé dans le cadre de l’émission Cinq colonnes à la une. À voir tout spécialement une séquence remarquable, qui montre Amália entourée d’un groupe d’hommes aux physiques dignes d’un film de Pasolini, se livrant avec eux à une sorte de desgarrada (c’est à dire une joute d’improvisation) :
Pour accéder à la vidéo : cliquer sur l’image ou sur le lien ci-desssous.
—
L. & L.
Trackbacks