Franco Battiato — Povera patria (2)
Je me suis dit que j’allais traduire les paroles de Povera patria, que ça me ferait travailler un peu mon italien. Donc voilà.
Pauvre patrie ! Écrasée par les abus de pouvoir
de gens sans vergogne, qui ignorent ce qu’est la pudeur.
Ils s’estiment puissants, ils sont contents d’eux,
et tout leur appartient.Parmi ceux qui nous gouvernent, que de guignols parfaits et inutiles !
Ce pays est ravagé par la douleur…
Mais ça ne vous fait donc rien,
Ces corps gisant à terre, dont la chaleur se retire ?Ça ne changera pas, ça ne changera pas
Non ça changera, ça changera peut-être.Mais comment excuser ces hyènes, celles des stades, celles des journaux ?
Elle s’enfonce dans la boue, la botte des porcs.
Ça me fait honte un peu, ça me fait mal
De voir un homme se comporter en animal.Ça ne changera pas, ça ne changera pas
Mais si ça changera, tu verras que ça changera.Je veux espérer que le monde va se reprendre
Qu’il redeviendra possible de contempler le ciel et les fleurs,
Qu’on ne parlera plus de dictatures
S’il nous reste encore un peu de temps à vivre…Mais en attendant, le printemps tarde à venir.
Povera patria / Franco Battiato, paroles et musique ; traduction de Lili et Lulu.
La « botte » qui s’enfonce dans la boue est probablement une allusion à L’Italie, c’est une image courante.
Après quoi, mystère de l’âme humaine, j’ai eu en tête cette interminable ritournelle :
Je FRAppe au numéro un,
Je d’mande Mam’zelle AnGÈÈÈle,
La CONcierge me répond
Mais quel métier fait-EEElle ?Elle fait des pantalons,
des jupes et des jupons,
et des gilets d’flanelle,
Elle fait des pantalons,
des jupes et des jupons,
Et des gilets d’cotonpom pom
Je FRAppe au numéro deux,
Je d’mande Mam’zelle AnGÈÈÈle
…
et ainsi de suite, il n’y a aucune raison que ça s’arrête, de toute la journée.
L. & L.
Voir aussi Povera patria — Franco Battiato (1)