Mísia • Valsa das sombras
Elle dansa encore une fois avec Michael Richardson. Ce fut la dernière fois.
La femme était seule, un peu a l’écart du buffet, sa fille avait rejoint un groupe de connaissances vers la porte du bal. Michael Richardson se dirigea vers elle dans une émotion si intense qu’on prenait peur à l’idée qu’il aurait pu être éconduit. Lol, suspendue, attendit, elle aussi. La femme ne refusa pas.
Ils étaient partis sur la piste de danse. Lol les avait regardés, une femme dont le cœur est libre de tout engagement, très âgée, regarde ainsi ses enfants s’éloigner, elle parut les aimer.Marguerite Duras (1914-1996). Le ravissement de Lol V. Stein (1964).
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Mísia (1955-2024) • Valsa das sombras. Vasco Graça Moura, paroles ; Artur Paredes & Gonçalo Paredes, musique. Titre de la pièce originale : Valsa (1976).
Mísia, chant ; José Manuel Neto, guitare portugaise ; Carlos Manuel Proença, guitare ; Manuel Rocha, violon ; Quintette à cordes issu de la Camerata de Bourgogne (Jean-François Corvaisier, violon ; Laurent Lagarde, violoncelle ; Alain Pélissier & Valérie Pélissier, alto ; Pierre Sylvan, contrebasse) ; Henri Agnel, arrangement et direction.
Enregistrement : Waimes (Belgique), studio GAM, juin 2003.
Extrait de l’album Canto / Mísia. France, Warner Jazz France, ℗ 2003.
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Agora esta valsa na lenta espiral
Do baile de sombras em que às vezes danças,
Quando a noite cai e é de pedra e cal
No espelho vazio das minhas lembranças…
À présent cette valse dans la lente spirale
Du bal des ombres où tu danses parfois,
Lorsque la nuit tombe et que c’est pour toujours
Dans le miroir vide de mes souvenirs…
Agora esta valsa no avesso dos dias,
Na melancolia das suas oitavas,
Repete de leve, nas horas sombrias,
As loucas palavras que me murmuravas!
À présent cette valse sur l’envers des jours,
Avec ses octaves de mélancolie,
Répète doucement, dans les heures les plus sombres,
Les folles paroles que tu me murmurais !
Agora esta valsa, quando te atravessas
Nesta solidão envolta num xaile,
Lembra-me uma a uma as tuas promessas
Na luz apagada deste fim de baile.
À présent cette valse, tandis que tu divagues
Dans cette solitude enveloppée d’un châle,
Me rappelle une à une tes anciennes promesses
Dans les lumières éteintes de cette fin de bal.
Qualquer valsa agora são passos em volta;
Na vida sem rumo o adeus é cruel,
Galopam as nuvens deixadas à solta:
Ficou-me o deserto, ainda sabe a mel!
Désormais une valse, ce sont des pas qui tournent.
Dans cette vie sans but l’adieu est bien cruel,
Galopent les nuages comme et où bon leur semble :
Me reste le désert, toujours au goût de miel !
Vejo o teu vulto e é muito tarde
Nesta distância sem regresso;
Talvez a vida me acovarde
Se à tua ausência me confesso.
Je vois ta silhouette, mais il est trop tard
Trop long est le chemin, il n’y a pas de retour ;
Peut-être que la vie m’ôtera mes défenses
Si je me confesse à ton absence.
Nem saberei o que me espera,
Nem que rosário de amargura,
Nem se é inverno a primavera,
Nem se este amor se fez loucura…
Je ne sais ce qui m’attend,
Quel chapelet d’amertume,
Ni si le printemps est devenu hiver,
Ni si cet amour est devenu folie…
Agora esta valsa na lenta espiral
Do baile de sombras em que às vezes danças,
Quando a noite cai e é de pedra e cal
No espelho vazio das minhas lembranças…
À présent cette valse dans la lente spirale
Du bal des ombres où tu danses parfois,
Lorsque la nuit tombe et que c’est pour toujours
Dans le miroir vide de mes souvenirs…
Qualquer valsa agora são passos em volta,
Na vida sem rumo o adeus é cruel,
Galopam as nuvens deixadas à solta:
Ficou-me o deserto, ainda sabe a mel!
Désormais une valse, ce sont des pas qui tournent.
Dans cette vie sans but l’adieu est bien cruel,
Galopent les nuages où et comme bon leur semble :
Me reste le désert, toujours au goût de miel !
Nem saberei o que me espera,
Nem que rosário de amargura,
Nem se é inverno a primavera,
Nem se este amor se fez loucura…
Je ne sais ce qui m’attend,
Quel chapelet d’amertume,
Si le printemps est devenu hiver,
Si cet amour est devenu folie…
Vasco Graça Moura (1942-2014). Valsa das sombras (2003).
Vasco Graça Moura (1942-2014). Valse des ombres, trad. par L. & L. de Valsa das sombras (2003).
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Bonnes fêtes !
Ph.
À toi aussi…