Aller au contenu principal

Fado Raúl Pinto. 1. Maria Teresa de Noronha (& Manuela Cavaco)

19 août 2024

Raúl Pinto (1???-1943?)Fado Raúl Pinto. Raúl Pinto, musique ; Arménio de Melo, arrangement.
Conjunto de guitarras de Arménio de Melo (Arménio de Melo, guitare portugaise ; autres instrumentistes non identifiés).
Extrait de l’album Lisboa, cidade de fado. Vol. V : 17 clássicos : silêncio, cantam guitarras. Portugal, Estoril, ℗ 1996.

Raúl Pinto, le compositeur du fado qui porte son nom, reste fort peu documenté. En dehors d’avoir composé cette pièce, la nature de sa relation avec le fado ne semble pas absolument établie : probablement fadiste lui-même, était-il aussi instrumentiste ? Joueur de guitare portugaise peut-être, mais c’est une conjecture. Aucune autre composition que celle-ci ne lui est attribuée. Il est peut-être mort en 1943. Voilà tout ce qui semble être su de lui.

Le Fado Raúl Pinto, connu aussi sous le nom de Marcha do Raúl Pinto est une très jolie mélodie douce-amère, dans laquelle Maria Teresa de Noronha fait merveille.

Maria Teresa de Noronha (1918-1993)Minha mágoa. Maria Teresa de Albuquerque, paroles ; Raúl Pinto, musique (Fado Raúl Pinto).
Maria Teresa de Noronha, chant ; Raul Nery, guitare portugaise ; Joaquim do Vale, guitare ; Joel Pina, basse acoustique.
Première publication : disque 45t Minha mágoa / Maria Teresa de Noronha. Portugal, ℗ 1962.

De tanto, tanto cantar
Já quase não sei chorar
Dando alívio à minha mágoa;
Mas às vezes quando canto
A minha dor sinto tanto
Tenho os olhos rasos de água

À force de tant chanter
Je ne sais presque plus pleurer
Pour soulager mes peines ;
Mais quand je chante, parfois
Je sens si fort ma douleur
Que mes yeux s’emplissent de larmes.
Meu amor quando me ouvires
Se saudade ainda sentires
Do tempo que já passou
Escusas de pedir perdão
Que o meu pobre coração
Já tudo te perdoou

Mon amour si en m’entendant,
La saudade du temps passé
Te saisit encore,
Ne me demande pas pardon
Car mon cœur infortuné
T’a déjà tout pardonné.
Enquanto a guitarra toca
A minha saudade invoca
Os dias que já vivi
E então como um lamento
A voz é o pensamento
Que trago agarrado a ti.

Tandis que la guitare joue,
Ma propre saudade invoque
Les jours que j’ai vécus.
Alors, comme une plainte,
Ma voix est la pensée
Que je porte, attachée à toi.

Maria Teresa de Albuquerque. Minha mágoa (1962).
Maria Teresa de Albuquerque. Ma peine, traduit de : Minha mágoa (1962), par L. & L.

Le Fado Raúl Pinto est pratiqué par les fadistes sur les textes les plus divers. Mais voici ce même texte, Minha mágoa, chanté sur cette même mélodie par une autre fadiste, Manuela Cavaco. Excellente chanteuse, très influencée par Amália Rodrigues et, à une moindre enseigne, par Maria Teresa de Noronha, elle délivre, en public, une bonne version de ce fado — quoique d’un tout autre niveau que celui du modèle qui reste hors d’atteinte.

Manuela Cavaco (née en 1943)Minha mágoa. Maria Teresa de Albuquerque, paroles ; Raúl Pinto, musique (Fado Raúl Pinto).
Manuela Cavaco, chant ; David Ribeiro, guitare portugaise ; Tiago Silva, guitare.
Captation : Galerie Urban Science, Lisbonne, 5 mars 2014.
Vidéo : Portugal, 4FadoLisbon, 2014.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.