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Inter flores requiescunt

30 octobre 2016

Cimetière de Saint-Girons (Ariège, France), 29 octobre 2016

Cimetière de Saint-Girons (Ariège, France), 29 octobre 2016

José Pracana | Lenda das rosas. Linhares Barbosa, paroles ; musique traditionnelle (Fado das horas).
José Pracana, chant et guitare portugaise ; José Fontes Rocha, guitare portugaise ; Francisco Peres, guitare ; José Carlos da Maia, guitare basse. Captation : Lisbonne, années 1970 ?
Vidéo : RTP (Rádio e televisão de Portugal), années 1970 ?

Na mesma campa nasceram
Duas roseiras a par
Conforme o vento as movia
Iam-se as rosas beijar.

 

Sur la même tombe naquirent
Deux rosiers semblables
Le vent les agitait de même
Et faisait se rencontrer leurs fleurs.
Deu uma, rosas vermelhas
Desse vermelho que os sábios
Dizem ser a cor dos lábios
Onde o amor põe centelhas
Da outra, gentis parelhas
De rosas brancas vieram.

 

L’un donnait des roses rouges
De ce rouge que les sages
Disent être la couleur des lèvres
Que l’amour fait scintiller.
Sur l’autre s’épanouissaient
Des roses blanches de même forme.
Só nisso diferentes eram
Nada mais as diferençou
A mesma seiva as criou
Na mesma campa nasceram.

 

C’était leur seule différence
Rien d’autre ne les distinguait
La même sève les nourrissait,
Ils étaient nés du même tombeau.
Dizem contos magoados
Que aquele triste coval
Fora leito nupcial
De dois jovens namorados
Que no amor contrariados
Ali se foram finar.

 

D’après certaines légendes
Cette si triste tombe
Avait été le lit nuptial
De deux jeunes amants
Qui contrariés dans leur amour
Y vinrent pour y mourir
E continuaram a amar
Lá no Além, todavia
E é por isso que ali havia
Duas roseiras a par.

 

Et leur amour se poursuivit
Malgré la mort dans l’au-delà
Voilà pourquoi sur le tombeau
Naquirent les deux rosiers.
A lenda, simples, singela,
Conta mais, que as rosas brancas
Eram as mãos puras, francas
Da desditosa donzela.

 

La légende, toute simple,
Dit aussi que les roses blanches
Sont les mains belles et pures
De la malheureuse amante
E ao querer beijar as mãos dela
Como na vida o fazia
A boca dele se abria
Em rosas de rubra cor
E segredavam o amor
Conforme o vento as movia.

 

Et que dans son désir de les baiser
Comme elle le faisait autrefois
La bouche du jeune homme s’ouvre
En roses couleur de rubis
Qui leur murmurent son amour
Dans le doux balancement du vent.
Mas certa noite fatal
Noite de agrestes nortadas
As pobres foram ceifadas
Pela ânsia de um temporal
Uma lufada infernal
Parecia rasgar o ar
E ao coveiro ouvi contar
Em pranto que ainda derrama
Que desfolhadas na lama
Iam-se as rosas beijar.

 

Mais au cours d’une nuit fatale
Où se déchaîna le vent du nord
Les deux rosiers furent fauchés
Par la fureur de l’ouragan.
Des rafales infernales
Semblaient déchirer l’air
Et le fossoyeur m’a conté
Avec encore les larmes aux yeux
Que gisant sans feuilles dans la boue
Les deux rosiers s’embrassaient.
Linhares Barbosa (1893-1965).
Lenda das rosas
Linhares Barbosa (1893-1965).
Légende des roses
, traduit de : Lenda das rosas par L. & L.

Cimetière de Saint-Girons (Ariège, France), 29 octobre 2016

2 commentaires leave one →
  1. 30 octobre 2016 17:25

    Ô pétales
    ne vous désunissez pas du baume
    restez à l’épine
    de l’Amour
    piquées de votre sang…
    N-L

  2. 30 octobre 2016 17:25

    A reblogué ceci sur Niala – Loisobleuet a ajouté:
    Ô pétales
    ne vous désunissez pas du baume
    restez à l’épine
    de l’Amour
    piquées de votre sang…
    N-L

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