A música portuguesa a gostar dela própria, une série de clips vidéo sur Vimeo
Valsa do bandolim : Laranja da China / Celina da Piedade, voix, accordéon ; Tiago Pereira, réalisation. Enregistrement : Lisbonne, 1er mars 2011.
A música portuguesa a gostar dela própria, c’est une collection de clips vidéo originaux publiée sur Vimeo, c’est à dire sur le web ; une série extrêmement prolifique créée par le documentariste Tiago Pereira il y a trois mois, et qui compte déjà 200 numéros.
Grupo Coral Feminino Terras de Catarina ; Tiago Pereira, réalisation. Enregistrement : Baleizão (Alentejo), 4 avril 2011.
Voilà comment la chose se présente :
Um canal de vídeos para celebrar a maravilhosa variedade da música portuguesa na rua!
Une chaîne de vidéos pour célébrer dans la rue la merveilleuse variété de la musique portugaise !
Tu as déjà vu un de ces clips, ici même, mais tu n’y as prêté aucune attention, quand bien même il est absolument magnifique.
Ces vidéos sont remarquables à la fois pour la variété des sujets traités et pour la qualité des films eux-mêmes, toujours cadrés en plans fixes, micro bien visible, composés comme des peintures au moyen de décors ordinaires, le coin de la rue quoi, ou le bout du champ, ou la cuisine, la salle de bains, n’importe quel endroit de tous les jours, et les objets qui vont avec.
Mariana Maria et Maria Inácia, voix ; Tiago Pereira, réalisation. Enregistrement : Ourique Gare (Alentejo), 8 avril 2011.
A música portuguesa a gostar dela própria, ça veut dire La musique portugaise se plaisant à elle-même. La musique portugaise à se dire : toi tu m’plais.
C’est difficile à rendre en français, je n’y arrive pas bien. Dans « a gostar », « à se plaire », c’est le même « à » que dans cette tournure bretonne passée en français, ces choses qu’on disait chez moi :
— Où est partie ta sœur ?
— À monser dans sa chambre.
Explication de texte : où est partie ta sœur signifie où est passée ta sœur (on peut le dire aussi d’un objet égaré : où est partie ma clé usb ? où est partie la poêle à frire ? Moi-même je le dis couramment : où il est parti ce truc encore ?)
Monser, qui je crois n’a cours que dans ma famille, est un verbe obtenu du breton après un certain processus de transformation. Il provient de l’expression pen moñs, mauvaise tête : faire sa pen moñs, faire sa mauvaise tête, sa tête de monstre peut-être, je ne sais pas. Mais chez nous on a fait un verbe de ce mot : monser dans sa chambre (il me semble qu’on monse forcément quelque part, que ce terme porte en lui la nécessité d’une localisation ; et à y réfléchir, monser est une activité solitaire, je crois impossible de monser là, devant tout le monde).
Dans « à monser », « à » est donc un équivalent élégant et concis de « en train de » ; idem du « a » portugais dans « a gostar ».
Allons, un petit dernier :
Margarida Fidalgo Magalhães ; Tiago Pereira, réalisation. Enregistrement : Conservatoire de Vila Real (Trás-os-Montes e Alto Douro), 15 mars 2011.
L. & L.
A música portuguesa a gostar dela própria sur Vimeo
A música portuguesa a gostar dela própria (blog)
Tiago Pereira sur Myspace
Superbe ce lien!
Il y a de quoi se régaler pendant des heures et des heures!
Ah oui, c’est magnifique ! 🙂