Non-beatlemania
Ils ont fait une émission sur les Beatles aux Matins de France Culture aujourd’hui. Voilà quelque chose, la Beatlemania, à laquelle je serai resté insensible et irréceptif. Pour beaucoup une telle indifférence passe pour une anomalie, voire une pathologie comparable à la privation totale ou partielle d’un sens — le défaut de perception du rouge par exemple, ou l’insensibilité au goût du poivre.
Presque toujours les artistes de variété ou de rock, lorsqu’on les interrogeait sur leurs influences (je ne sais pas si c’est encore le cas), citaient celle des Beatles comme étant prépondérante : « d’abord les Beatles bien sûr … » ; « … et puis les Beatles, évidemment. » Ceci posé on apprenait qu’il y avait eu par ailleurs Yvette Horner ou Fernandel. C’est pourquoi j’ai toujours cru qu’il s’agissait d’une posture.
À y réfléchir, ce sont les voix que je n’aime pas ; mais surtout c’est une certaine raideur, une faiblesse dans le roll qui de mon point de vue empêche leur rock de se développer.
Toi aussi tu penses que je suis malade ? Que je souffre d’une anesthésie d’une certaine zone du cerveau, celle qui chez toutes les personnes parfaitement constituées est le siège de la Beatlemania ?
Je suis frappé d’une autre insuffisance cérébrale : depuis cette émission de radio, Still my guitar gently weeps me tourne sans arrêt dans la tête, je n’arrive pas à l’interrompre. Il n’y a pas de bouton stop là-dedans, pas même de bouton pause.
L. & L.
J’aime votre texte. De biens beaux mots pour de très belles rencontres sur internet, via nos écritures respectives 😉
Merci 🙂
Le seul fait que ce morceau ne veuille pas sortir de votre tête est signe que cette fameuse zone du cerveau est, chez-vous, seulement en sommeil et pas endommagée ou absente 🙂
Antonin
(un Beatlesmaniac de toujours)
Vraiment, je ne sais pas si je devrais m’en réjouir. En tout cas me voilà perplexe !