António Zambujo — Por meu cante
Avant d’aller le voir et d’entendre sa voix de soie vendredi soir à Rennes (j’ai une place à céder si quelqu’un en veut), je me prépare en écoutant Por meu cante, le deuxième album paru en 2004.
Je le trouve encore plus magnifique que Outro sentido — mais c’est peut-être seulement parce que je l’ai découvert après.
C’est un ravissement pour moi cet enregistrement, un ravissement comme celui de Lol. V. Stein, ça m’enlève à moi-même et au prosaïque de la vie terrestre, Lili et Lulu gisent quelque part sur la terre comme des bogues vides tandis que moi je suis perdu dans le fado — enfin ce que j’appelle fado, mon fado à moi.
La voix toujours en avant — car comme le rappelle Ana de Carvalho « les mots sont l’essence du fado » — arrangements élégants et parfaits, discrètement audacieux. Cette voix si ductile, si souple et si expressive, juste et parfaite elle aussi. Quelqu’un a dit que le fado d’António Zambujo est beau parce qu’il le chante comme s’il était une femme. Un critique des Inrocks je crois. On ne saurait dire plus juste : ce critique et moi nous sommes d’accord.
L. et L.
Pra onde quer que me volte, le premier morceau de Por meu cante, au Teatro da Trindade à Lisbonne
Por meu cante / António Zambujo. Ocarina, 2004. |
Pra onde quer que me volte / Mário Rainho ; Francisco Viana |
Janela virada p´ro mar / Frederico de Brito |
Senhora da Nazaré / João Nobre |
Uma vez que seja / Ana Vidal ; Raul Pereira |
Ó sino da minha aldeia / Fernando Pessoa ; Fado das horas |
Noite Cheia De Estrelas / Cándido das Neves |
Noite Apressada / David Mourão Ferreira ; Frederico Afonso Rodrigues |
Verão / Tradicional |
Cravo de São João / Aníbal Nazaré ; Martinho da Assunção |
O rapaz da camisola verde / Pedro Homem de Mello ; Hermano da Câmara |
Que inveja tens tu das rosas / Tradicional |
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