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Deux chansons maritimes

19 novembre 2022

… dont les titres commencent par Les goé.

Catherine Sauvage (1929-1998)Les goémons. Serge Gainsbourg, paroles & musique.
Catherine Sauvage, chant ; Jacques Loussier et son ensemble.
Première publication dans le disque 45 t Catherine Sauvage chante Serge Gainsbourg. France, ℗ 1962.


Version Gainsbourg

Algues brunes ou rouges,
Dessous la vague bougent
Les goémons.
Mes amours leur ressemblent.
Il n’en reste il me semble
Que goémons.
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons.
Que l’on prend, que l’on jette,
Comme la mer rejette
Les goémons.
Mes blessures revivent
À la danse lascive
Des goémons.
Dieu comme elle était belle !
Vous souvenez-vous d’elle,
Les goémons ?
Elle avait la langueur
Et le goût et l’odeur
Des goémons.
Je prie son innocence
À la sourde cadence
Des goémons.
Algues brunes ou rouges,
Dessous la vague bougent
Les goémons.
Mes amours leur ressemblent.
Il n’en reste il me semble
Que goémons.
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons.
Que l’on prend, que l’on jette,
Comme la mer rejette
Les goémons.


Version Sauvage

Algues brunes ou rouges,
Dessous la vague bougent
Les goémons.
Mes amours leur ressemblent.
Il n’en reste il me semble
Que goémons.
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons.
Que l’on prend, que l’on jette,
Comme la mer rejette
Les goémons.
Mes blessures revivent
À la danse lascive
Des goémons.
Que la rive était belle
Sous la noire dentelle
Des goémons !
Nous roulâmes ensemble,
Enchaînés il me semble,
Aux goémons.
Remuant en silence
À la sourde cadence
Des goémons.

Algues brunes ou rouges,
Dessous la vague bougent
Les goémons.
Mes amours leur ressemblent.
Il n’en reste il me semble
Que goémons.
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons.
Que l’on prend, que l’on jette
Comme la mer rejette
Les goémons.

Serge Gainsbourg (1928-1991). Les goémons (1962).

Damia (1889-1978)Les goélands. Lucien Boyer, paroles & musique.
Mme Damia, chant ; accompagnement d’orchestre ; sous la direction de M. Pierre Chagnon.
Première publication : France, 1929.

Les marins qui meurent en mer
Et que l’on jette au gouffre amer
Comme une pierre,
Avec les chrétiens refroidis
Ne s’en vont pas au paradis
Trouver saint Pierre !

Ils roulent d’écueil en écueil
Dans l’épouvantable cercueil
Du sac de toile.
Mais fidèle, après le trépas,
Leur âme ne s’envole pas
Dans une étoile.

Désormais vouée aux sanglots
Par ce nouveau crime des flots
Qui tant le navre,
Entre la foudre et l’Océan
Elle appelle dans le néant
Le cher cadavre.

Et nul n’a pitié de son sort
Que la mouette au large essor
Qui, d’un coup d’aile,
Contre son cœur tout frémissant,
Attire et recueille en passant
L’âme fidèle.

L’âme et l’oiseau ne font plus qu’un.
Ils cherchent le corps du défunt
Loin du rivage,
Et c’est pourquoi, sous le ciel noir,
L’oiseau jette avec désespoir
Son cri sauvage.

Ne tuez pas le goéland
Qui plane sur le flot hurlant
Ou qui l’effleure,
Car c’est l’âme d’un matelot
Qui plane au-dessus d’un tombeau
Et pleure… pleure !
Lucien Boyer (1876-1942). Les goélands (1905).

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