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Ewa Demarczyk • Canción de las voces serenas

17 mars 2020

Des voix sereines pour ces jours difficiles et ceux à venir.

Le poème est de l’écrivain mexicain Jaime Torres Bodet (1902-1974), qui était aussi un diplomate et un homme politique. C’est avec cette Canción de las voces serenas que la grande Ewa Demarczyk ouvrait le récital qu’elle présentait au cours de la saison 1979-1980. Un enregistrement sonore de la soirée donnée au Théâtre juif de Varsovie (Teatr Żydowski w Warszawie) en décembre 1979 a été publié en 1982 sous la forme d’un double album intitulé Live (on y trouve une belle version de cette adorable et poignante chanson : Tomaszów). La télévision polonaise a de son côté capté une représentation donnée en mai 1980 au Théâtre polonais de Poznań (Teatr Polski w Poznaniu).

Des voix sereines, vraiment ? Il ne faut pas y croire. À entendre – et à voir – l’interprétation d’Ewa Demarczyk, tendue d’inquiétude comme souvent, on y croit moins encore.

Ewa DemarczykCanción de las voces serenas. Poème de Jaime Torres Bodet ; Andrzej Zarycki, musique.
Ewa Demarczyk, chant ; instrumentistes non identifiés. À titre indicatif, voici la distribution instrumentale du récital enregistré au Théâtre juif de Varsovie (Teatr Żydowski w Warszawie) en décembre 1979 et publié en 1982 sous le titre Live : Andrzej Zarycki, Roman Opuszyński, piano ; Zbigniew Paleta, premier violon ; Witold Swoboda, violon ; Zenon Łacny, violoncelle ; Janusz Kopytko, contrebasse ; Andrzej Modrzejewski, guitare ; Adam Pukalak, batterie ; Andrzej Zarycki, direction musicale.
Captation : Poznań (Pologne), Teatr Polski w Poznaniu, mai 1980.
Vidéo : TVP (Telewizja Polska), production. Pologne, 1980.

Se nos ha ido la tarde
en cantar una canción,
en perseguir una nube
y en deshojar una flor.
À chanter une chanson,
à poursuivre un nuage
et à effeuiller une fleur,
notre après-midi est passée.
Se nos ha ido la noche
en decir una oración,
en hablar con una estrella
y en morir con una flor.
À dire une prière,
à parler avec une étoile
et à mourir avec une fleur,
notre nuit est passée.
Y se nos irá la aurora
en volver a esa canción,
en perseguir otra nube
y en deshojar otra flor.
Et à reprendre cette chanson,
à poursuivre un autre nuage
et à effeuiller une autre fleur,
notre aurore passera.
Y se nos irá la vida
sin sentir otro rumor
que el del agua de las horas
que se lleva el corazón…
Et sans autre rumeur
que celle de l’eau des heures
qui emporte nos cœurs
notre vie s’en ira…
Jaime Torres Bodet (1902-1974) • Canción de las voces serenas. Dans : Nuevas canciones (1923, 1ère publication).
.
Jaime Torres Bodet (1902-1974) • Chanson des voix sereines, traduit de Canción de las voces serenas. Dans : Nuevas canciones (1923, 1ère publication), par L. & L.

3 commentaires leave one →
  1. Don Dan permalink
    17 mars 2020 10:24

    Encore une grande dame de la chanson que l’on ne se lasse pas d’écouter.
    Elle est souvent triste et mélancolique mais elle a commencé sa carrière en 1963 avec un sang beaucoup plus bouillonnant…

    « Karuzela z Madonnami », chanson qu’elle a toujours gardé à son répertoire.

    • 20 mars 2020 15:39

      Oh, merci beaucoup !! On aimerait que ce soit plus long… Je n’ai jamais rien entendu sur elle sur une radio française (je n’ai pas cherché sur le site de l’INA, je dois dire). Il y a une émission de télévision belge, dont on trouve des extraits sur les sites habituels (ou qu’on peut même voir en totalité, je ne sais plus). Et bien sûr, quelques-unes de la TV polonaise.

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