¡Viva la revolución!
Vendredi 22 octobre 2010.
Paris, passage du Bourg-l’Abbé (2e arrondissement), 22 octobre 2010.
Le matin à Montpellier, TGV, arrivée gare de Lyon 12 h 41. Je n’ai que le temps d’un sandwich pris dans la gare, un classic jambon fromage suivi de trois mini-beignets fourrés de crèmes colorées, rose, brun, jaune respectivement (E 122, E 102, E 150 etc.). Je découvre qu’un pigeon est en train de mourir juste derrière moi, sur le dos, tremblant. Les mendiants. Un à qui je donne les pièces que j’ai dans ma poche mais qui ne les veut pas « aaah, tu n’as que des pièces, donne-moi au moins un billet, donne-moi un ticket-restaurant, s’il vous plaît, s’il vous plaît, mais qu’est-ce que tu dirais si tu étais comme moi, qu’est-ce que tu ferais ? ».
La réunion est rue de Turbigo à 14 h, je prends le métro jusqu’à Étienne Marcel.
Le train sur lequel j’ai une place réservée pour rentrer est supprimé, je le sais : soit je me presse pour essayer de prendre celui d’avant, soit j’attends le suivant.
J’attends le suivant, il est vers 20 h 20, j’ai le temps de flâner.
Paris, rue du Temple (3e arrondissement), 22 octobre 2010.
Itinéraire : entrer dans l’église Saint-Nicolas des Champs, passer devant les Arts-et-Métiers, descendre la rue Beaubourg, tourner à gauche rue Chapon qui bute contre la rue du Temple. Suivre la rue du Temple jusqu’au carrefour de la rue Rambuteau.
Paris, rue des Francs-Bourgeois (4e arrondissement), 22 octobre 2010.
Rue des Francs-Bourgeois, les Archives nationales sont occupées.
Paris, rue des Hospitalières Saint-Gervais, rue du Marché des Blancs-Manteaux (4e arrondissement), 22 octobre 2010.
Repasser place du Marché Sainte-Catherine où j’ai habité il y a longtemps, remonter la rue de Turenne qui a bien changé, m’attarder place des Vosges et continuer jusqu’à la Bastille.
La nuit me rattrape et me dépasse.
Hôtel de Sully, Paris (4e arrondissement), 22 octobre 2010.
Hôtel de Sully, Paris (4e arrondissement), 22 octobre 2010.
Paris, place des Vosges (3e arrondissement), 22 octobre 2010.
Dans le train du retour je fais face à un jeune couple marié, femme sotte et exaspérante, lui : une grande patience. Il a fait une erreur, dans un an ils se détesteront.
Je suis à Montpellier à minuit. Dans la rue je croise trois gaillards d’une vingtaine d’années très comme il faut qui commencent leur nuit, déjà enhardis par l’alcool. L’un d’eux dit en me voyant « ho la moustache ! C’est la révolution ! » Je dis « il serait temps ! »
L. & L.
Comment ? Des beignets ? De l’huile et de la crèèèèème !!!
Même pas de la crème : des trucs encore plus malhonnêtes sûrement. Un mois d’espérance de vie en moins.